Ils s'y opposaient le mois dernier, finalement ils ont changé d'avis et l'ont déclaré lors de la traditionnelle rencontre avec le gouvernement. Ils sont unanimes : le tourisme est le seul moyen pour relancer une économie en berne et sauver l'emploi.
Une fête du travail, sans travailler… Pour un syndicaliste, c’est juste impossible surtout quand c’est le gouvernement qui invite. Tous sont tombés d’accord sur un point en ce 1er mai : la réouverture des frontières va relancer l’économie du Pays. Mais, les Américains ne suffiront pas. "Nous, on est plutôt favorable à l'ouverture des frontières. On pense que les protocoles doivent être renforcés avec beaucoup de moyens car il va y avoir du monde qui revient. On est surtout favorable à ce que la vaccination se fasse en France et pas à l'arrivée sur le territoire car il y a trop de risques", estime Dimitri Pitoeff, secrétaire général adjoint de la confédération syndicale A ti’a i mua.
Patrick Galenon soutient l’idée que les fonctionnaires d’État déjà en poste devraient voir leurs contrats prolongés. Cela limiterait les risques de contamination. "Nous avons fait une petite enquête : 92% de ces personnes qui sont là souhaitent rester sur le territoire", explique Patrick Galenon, syndicat CSTP-FO. Le syndicat OTAHI n’y est pas non plus opposé mais estime qu'en l’état, c’est prématuré et demande plus de mesures. "À ceux qui viennent dans notre Pays de faire déjà la quatorzaine (...) Deux, c'est de demander à ces personnes de prendre une assurance voyage pour garantir tous les problèmes qui vont arriver ici. Et troisème chose : il faudrait que toutes les personnes atteintes de variants de covid aient un lieu dédié et non pas les emmener à l'hôpital et contaminer toute la population", précise Lucie Tiffenat, du syndicat OTAHI.
"Bien évidement, ils nous appellent à la vigilance, réagit de son côté Nicole Bouteau, ministre du Tourisme, présente à cette rencontre, Mais le président l'a répété : la protection sanitaire de la population est une priorité et la réouverture des frontières, c'est-à-dire la relance de notre éconmie, est aussi une nécessité." Un premier vol en direction de Paris arrive ce samedi soir, et lundi matin à 5h, les premiers Américains. Les vols sont pleins : 700 passagers vont débarquer au fenua. S’ils ne sont pas vaccinés, la quatorzaine de 10 jours sera obligatoire.