La loterie de la Green card prolongée

Si Donald Trump souhaite supprimer la loterie des cartes vertes, chaque année, 50.000 personnes sont élues grâce à cette loterie dont 15 Polynésiens. Ouverte le 3 octobre, elle a été prolongée jusqu'au 25 novembre.
Il y a plusieurs manières pour s'installer aux États-Unis : avoir de la famille, par le biais de son employeur si celui-ci en fait la demande, ou encore grâce à un mariage avec un citoyen américain. Il existe également un autre moyen, plus aléatoire : la loterie de la "Green card", la carte verte. Ce tirage au sort offre chaque année l'espoir du rêve américain à des millions d'étrangers qui y sont candidats, même si les heureux élus ne sont que 50.000.

Chaque année, ils sont 200 Polynésiens à y participer et 15 d'entre eux l'obtiennent. Cette année, la loterie a été ouverte le 3 octobre et devait se terminer le 5 novembre. Mais, suite à une panne du système d'enregistrement, elle est prolongée jusqu'au 25 novembre. Une chance à saisir pour les candidats puisque Donald Trump souhaite supprimer ce système.

"Je lance aujourd'hui le processus d'interruption du Programme de loterie de visas de diversité", a déclaré, le 1er novembre, à la Maison Blanche le président américain, qui s'est dit prêt à "oeuvrer immédiatement avec le Congrès" dans cet objectif. La raison invoquée ? Ce système aurait permis à l’auteur présumé de l’attentat de Manhattan, qui a fait huit morts le 31 octobre dernier, de venir aux Etats-Unis.

Avant même une confirmation des responsables de l'enquête, M. Trump a déploré sur Twitter que ce suspect radicalisé ait obtenu son permis de résident permanent en Amérique par cette voie aléatoire.


La moitié des visas attribués à l'Afrique



"Nous militons avec force en faveur d'une immigration basée sur le mérite, (nous ne voulons) plus de systèmes démocrates à la loterie. Nous devons être BIEN PLUS fermes (et plus malins)", a écrit le président. Donald Trump s'en est pris à Chuck Schumer, chef de l'opposition démocrate au Sénat, l'un des promoteurs de ce programme en vigueur depuis une vingtaine d'années et qui est depuis longtemps dans la ligne de mire des républicains.

"J'ai toujours cru et je continue à croire que l'immigration est une bonne chose pour l'Amérique", a réagi M. Schumer via un communiqué. "Le président Trump, plutôt que de politiser et de diviser les Etats-Unis, ce qu'il semble toujours faire en des temps de tragédie nationale, devrait se concentrer sur la véritable solution --le financement antiterroriste-- qu'il a proposé de réduire dans son dernier budget", a ajouté le ténor démocrate.

Le système d'attribution aléatoire des cartes vertes favorise les pays avec un taux d'émigration en Amérique relativement bas sur les cinq années précédentes. Une grosse moitié de ces visas sont attribués à l'Afrique. Les gagnants doivent justifier d'un niveau d'études équivalant au bac ou de deux années d'emploi à un poste nécessitant une formation.