La lutte contre le cancer, un combat au quotidien

La préparation juste avant la séance de radiothérapie.

C'est la semaine de lutte contre le cancer. L'association qui lutte contre cette maladie veut sensibiliser un maximum de femmes au dépistage. Après la chimiothérapie, Yolande Tearoha est quant à elle passée à la radiothérapie.

C’est l’heure du café matinal et pour Yolande le moment de prendre son sac et de partir à l’hôpital pour sa séance de radiothérapie. 

Pour cela, son chauffeur l’attend. En route, elles s’arrêtent prendre une autre dame qui doit se rendre à la dialyse.

A l’intérieur de la voiture, les trois femmes échangent. Elles parlent de la pluie, du beau temps mais surtout de maladies, d’effets secondaires et d’espoir. Le traitement de Yolande sera encore long : "J'ai encore 25 séances et la séance dure 10-15 minutes, tout dépend de l'opérateur".

Beaucoup de précaution

 

Yolande Tearoha a perdu un sein à cause de ces nodules tueurs. Sa chimiothérapie est terminée. A présent, la phase radiothérapie ne l’inquiète plus : "Au début, oui et après quand tu connais la chose, ça va et il y a beaucoup de copains, on discute ! " (rires)

Dans la salle d’attente, elle rencontre des connaissances, dont Lucie qui doit prendre le bateau tous les matins pour se rendre à sa séance : "Quand on est atteint d'un cancer du sein, tu as des traitements, forcément il faut du courage, on prend le bateau tous les jours".

Le spécialiste chargé du traitement du cancer par la radiothérapie.

Puis direction le sarcophage, où chaque patient doit être installé avec beaucoup de précaution pour que seuls les tissus abîmés soient irradiés.

Suivi pendant 5 ans

 

Ici aussi, dans cet environnement très anxiogène, le contact avec le personnel soignant est primordial. "C'est essentiel", dit le Dr Pierre Gustin, oncologue radiothérapeute à l’hôpital de Taaone, "on les voit au moins 1 fois par semaine en consultation, on réévalue la tolérance et le vécu global du traitement. C'est un traitement long de 2 à 8 semaines, on établit une relation affective de confiance qui se poursuit parce qu'on va le suivre au moins pendant 5 ans".

L'appareil tourne autour de Yolande, la patiente.

15 minutes d’installation et 3 minutes de rayonnements plus tard, Yolande peut retourner chez elle. Son chauffeur l’attend...

C’est la vie des 700 patients traités à l’hôpital pour un cancer.

Pour Yolande, la séance est terminée aujourd'hui. Elle a duré une dizaine de minutes. Demain sera un autre jour.