« Ma’ohi lives matter » : le Tavini dénonce le préjudice nucléaire

Après les manifestations des associations anti-nucléaires le 2 juillet dernier, le Tavini Huira’atira organise sa marche, à son tour, le samedi 17 juillet.

Les membres du Tavini se préparent, dans leur quartier général, à Faaa. Caro et Isa, secrétaires au QG, s’occupent de la partie administrative, et des ventes de goodies. Les premiers 350 t-shirts anti-nucléaires commandés, vendus 1 500 cfp la pièce, partent comme des petits pains. Membres du parti et personnes extérieures sont venus en acheter pour le porter lors de la marche.

Interview client


Sur le logo, à l’avant des t-shirts, est inscrit : « Ma’ohi lives matter », qui signifie : la vie des ma’ohi compte. Un slogan inspiré du mouvement américain « Black Lives Matter ».


« Il y a aussi des drapeaux » disponibles dans les locaux du Tavini, souligne Caro. Mais les secrétaires ont remarqué le succès des t-shirts. Ces derniers ne portent pas les couleurs d’un parti politique. A la place, ils affichent un poing levé. Le poing du peuple ma’ohi qui se lève pour dénoncer le préjudice toxique subi il y a 55 ans, selon les anti-nucléaires, qui visent les cancers radio-induits. 

« On invite tout le monde à venir. C’est pour l'avenir de nos ayant-droits. Tout le monde est malade », clame Maco, membre du parti. Lui et Heimata Estall, secrétaire générale en charge de la politique, appellent à l’union, ce samedi.

Nous avons prévu une mobilisation auprès de nos adhérents. Mais c’est vraiment toute la population sans distinction que nous appelons à se lever et participer à cette marche. 

Heimata Estall - secrétaire générale en charge de la politique



Rendez-vous le 17 juillet à 9h

 

Deux départs sont prévus le 17 juillet, à 9h. Un au stade Willy Bambridge, côté Ouest. L’autre devant l’ancien hôpital Mama’o, côté Est.

Le rassemblement se fera place Tarahoi, où sera installé un stand de dépôt de plaintes contre tous les présidents de la République. Ceux qui le souhaitent pourront monter un dossier contre l’Etat français.