Emplois fictifs : "C'est une décision politique" selon Me Quinquis

A Paris, la Cour des comptes a rendu son arrêt définitif dans le volet financier de l'affaire dite des emplois fictifs de la présidence Flosse. Les mis en cause devront rembourser 231 millions de fcp. Un jugement que déplore Me François Quinquis, avocat de l'ancien Président.
Entre 1996 et 2004, des élus municipaux et des syndicalistes ont été embauchés et rémunérés par la présidence de la Polynésie française alors qu'ils travaillaient dans leur mairie ou dans leur syndicat. Parmi les personnes mises en cause : Edouard Fritch, maire de Pirae à l'époque, qui devra rembourser 7,5 millions de francs, mais aussi le syndicaliste Cyril Legayic et Gaston Flosse, qui devront rembourser plus de 40 millions de fcp.

"Ce qui importe au juge des comptes, c'est le fait qu'il s'agisse de dépenses publiques. Mais ces dépenses ne correspondaient pas à la réalité de ce qui était présenté à son comptable", explique Jean-Yves Bertucci, conseiller maître à la cour des comptes.

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Un pourvoi en cassation ?


Maître François Quinquis, l'avocat de l'ancien Président, a d'ores et déjà annoncé qu'il réfléchissait à se pourvoir en cassation. Le conseil dénonce une décision politique. "L'Assemblée de Polynésie a refusé de considérer les dépenses comme une utilité publique. Si l'Assemblée avait dit le droit, on en serait pas là aujourd'hui ! Je déplore cette prise de position politique dans une sphère judiciaire".
Emplois fictifs, les mis en cause devront passer à la caisse