Ce n'est pas la récente baisse du prix de l'essence qui fera redécoller les ventes de voitures. En Polynésie, le marché automobile ne cesse de reculer. L'an dernier, moins de 4 000 véhicules particuliers ont été vendus. Soit, depuis le début de la crise dans le secteur il y a 7 ans, 50 % de moins.
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L'an dernier, c'était la voiture la plus vendue. 450 plus précisément, ses ventes devancent désormais celles des pick-ups. Crise oblige, les consommateurs sont plus regardants à la dépense. Moins cher, le véhicule tout-chemin ou SUV a donc détrôné les tout-terrain :
Pour Jean-Pierre Giuly, directeur commercial de SODIVA, "c’est un produit vraiment rentré justement dans une période de crise où le consommateur avait besoin de consommer différemment, donc de passer sur des véhicules du segment un peu inférieur". Et il ajoute qu'"aujourd’hui, cette clientèle-là, qui ne veut pas dépenser plus de 2,5 millions FCP par exemple, peut malgré tout prétendre à l’achat d’un SUV"
Ici comme ailleurs, les SUV Européens ou japonais tracent leur route. Aujourd’hui, ce segment représente 26 % des ventes. Contre 20 pour les pick-ups. Mais cette embellie ne reflète pas la réalité du marché local. Car en 2015, il a encore chuté. Moins de 4 000 voitures neuves ont été vendues l’an dernier.
La faute à la crise, aux pertes d’emplois, aux gens qui ont quitté le Pays. Sans oublier la frilosité des banques et la perte de confiance :
Jacques Solari, le nouveau président du syndicat des concessionnaires automobiles, "il y a eu un resserrement aussi du crédit bancaire, et donc c’est principalement dû à un manque de confiance des polynésiens et de certains clients pour le renouvellement de leurs véhicules"
Et quand ils achètent, ils deviennent plus exigeants. Notamment pour le geste commercial. C'est en tous cas l'avis de Vahina Allain, cliente, qui hésite encore " ...le prix bien sûr, c’est intéressant le prix, donc apparemment Peugeot fait des efforts, voilà fait des efforts, et puis on choisira »
Des efforts, le Pays en a fait pour les véhicules hybrides ou électriques. Ils ne sont tout simplement pas taxés pour booster leurs ventes. Ce qui n’est pas le cas des voitures à moteur thermique. En effet, leur fiscalité est trop pesante par rapport à celle d’autres territoires :
Jacques Solari revient sur cet handicap en précisant que "l'on est taxé à environ 50 à 60 % si on prend toutes les taxes sur les véhicules importés, et en Nouvelle-Calédonie les taxes se situent entre 20 et 28 % à peu près, donc c’est la moitié".
Résultat : sur le Caillou, 11 000 à 12 000 voitures se vendent chaque année. Soit 3 fois plus qu’ici.
Pour Jean-Pierre Giuly, directeur commercial de SODIVA, "c’est un produit vraiment rentré justement dans une période de crise où le consommateur avait besoin de consommer différemment, donc de passer sur des véhicules du segment un peu inférieur". Et il ajoute qu'"aujourd’hui, cette clientèle-là, qui ne veut pas dépenser plus de 2,5 millions FCP par exemple, peut malgré tout prétendre à l’achat d’un SUV"
Les SUV sauvent la mise
Ici comme ailleurs, les SUV Européens ou japonais tracent leur route. Aujourd’hui, ce segment représente 26 % des ventes. Contre 20 pour les pick-ups. Mais cette embellie ne reflète pas la réalité du marché local. Car en 2015, il a encore chuté. Moins de 4 000 voitures neuves ont été vendues l’an dernier.La faute à la crise, aux pertes d’emplois, aux gens qui ont quitté le Pays. Sans oublier la frilosité des banques et la perte de confiance :
Jacques Solari, le nouveau président du syndicat des concessionnaires automobiles, "il y a eu un resserrement aussi du crédit bancaire, et donc c’est principalement dû à un manque de confiance des polynésiens et de certains clients pour le renouvellement de leurs véhicules"
Et quand ils achètent, ils deviennent plus exigeants. Notamment pour le geste commercial. C'est en tous cas l'avis de Vahina Allain, cliente, qui hésite encore " ...le prix bien sûr, c’est intéressant le prix, donc apparemment Peugeot fait des efforts, voilà fait des efforts, et puis on choisira »
Le poids des taxes
Des efforts, le Pays en a fait pour les véhicules hybrides ou électriques. Ils ne sont tout simplement pas taxés pour booster leurs ventes. Ce qui n’est pas le cas des voitures à moteur thermique. En effet, leur fiscalité est trop pesante par rapport à celle d’autres territoires :Jacques Solari revient sur cet handicap en précisant que "l'on est taxé à environ 50 à 60 % si on prend toutes les taxes sur les véhicules importés, et en Nouvelle-Calédonie les taxes se situent entre 20 et 28 % à peu près, donc c’est la moitié".
Résultat : sur le Caillou, 11 000 à 12 000 voitures se vendent chaque année. Soit 3 fois plus qu’ici.