“Comprendre aujourd’hui pour mieux construire demain” : c’est le défi que s’est lancé un groupe de 16 institutions académiques de renommée internationale en proposant le développement d’un outil technologique avant-gardiste connu sous le nom de Moorea Avatar
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« D’où venons-nous, que sommes-nous, où allons-nous ? » (Gauguin) C’est ainsi que le directeur de la Station Gump de l’Université de Californie, Berkeley, Neil Davies, a choisi d’ouvrir le projet à la population de l’île, jeudi 4 juin, à Moorea. Autour de la table ronde, des scientifiques de renommée internationale et aussi des pêcheurs, agriculteurs et autres acteurs économiques de l’île, tous d’accord pour dire qu’une meilleure compréhension de l’île de Moorea d’aujourd’hui est une condition sinequanone pour mieux construire celle de demain. C’est le défi que s’est en effet lancé un groupe de 16 institutions de chercheurs des États Unis et d’Europe, dont la Station Gump de l’Université de Californie, Berkeley et le CNRS-EPHE CRIOBE de Moorea. La population de l’île, en partie représentée par les maires adjoints et leurs conseillers venus en force, est aussi mise à contribution en tant que partenaire pour développer ce surprenant outil technologique.
C’est en effet sur l’île-soeur de Tahiti que se prépare l’élaboration du projet pilote Moorea IDEA (Island Digital Ecosystem Avatars), dit Moorea Avatar. Il s’agit d’unir les diverses recherches approfondies des systèmes naturels, humains, ainsi que l’interaction entre les deux et ensuite, de s’en servir pour réconcilier développement et conservation face aux pressions économiques, climatiques, et environnementales.
Si Moorea est l’île élue pour servir de représentation virtuelle en 4D dans toute sa complexité géographique, écologique, culturelle et humaine, c’est parce qu’elle est déjà depuis environ 40 ans l’objet de recherches de la Gump de l’Université de Berkeley et du CNRS-EPHE CRIOBE.
On peut ainsi se déplacer au-dessus du col de Vaiare, entrer dans la vallée de Opunohu et arriver en contournant le Rotui, simulation comparable à celle proposée par Google Earth. En cliquant sur un point et en sélectionnant une date, on accède à des données précises comme par exemple: les sites des zones marines protégées, l’emplacement d’une population spécifique de poissons ou encore l’abondance de certaines plantes sur l’île. L’étude d’impact est ainsi facilitée que ce soit celle d’un hôtel, d’un projet aquacole ou encore d’un changement important de transport terrestre. Les acteurs de la vie économique de Moorea peuvent alors prendre des décisions avec plus de visibilité sur le futur et explorer des choix pour un développement réfléchi.
Les informations que les élus, les associations, les individus souhaitent apporter à ce projet peuvent figurer sur la carte en 4D. Ainsi, “Tous les habitants de Moorea peuvent apporter leurs contributions aussi diverses et innombrables soit-elles que les grains de sable sur la plage”, a exprimé en Tahitien, la Présidente de l’association Te Pu Atitia, Hinano Teavai-Murphy, qui travaille en étroite collaboration avec la communauté scientifique de la station Gump depuis des années pour assurer un constant dialogue entre la science et les connaissances traditionnelles.
Une possible application de l’avatar liée à un projet pilote d’énergies renouvelables a aussi été proposée par l’association Land Above Water fondée par deux jeunes Polynésiens. Cette démarche qui se veut à la fois écologique et économique est totalement en accord avec celle des scientifiques et des élus présents. D'ailleurs de futurs échanges et des rencontres sont déjà prévues.
Représentation en 4 D
C’est en effet sur l’île-soeur de Tahiti que se prépare l’élaboration du projet pilote Moorea IDEA (Island Digital Ecosystem Avatars), dit Moorea Avatar. Il s’agit d’unir les diverses recherches approfondies des systèmes naturels, humains, ainsi que l’interaction entre les deux et ensuite, de s’en servir pour réconcilier développement et conservation face aux pressions économiques, climatiques, et environnementales.
Si Moorea est l’île élue pour servir de représentation virtuelle en 4D dans toute sa complexité géographique, écologique, culturelle et humaine, c’est parce qu’elle est déjà depuis environ 40 ans l’objet de recherches de la Gump de l’Université de Berkeley et du CNRS-EPHE CRIOBE.
On peut ainsi se déplacer au-dessus du col de Vaiare, entrer dans la vallée de Opunohu et arriver en contournant le Rotui, simulation comparable à celle proposée par Google Earth. En cliquant sur un point et en sélectionnant une date, on accède à des données précises comme par exemple: les sites des zones marines protégées, l’emplacement d’une population spécifique de poissons ou encore l’abondance de certaines plantes sur l’île. L’étude d’impact est ainsi facilitée que ce soit celle d’un hôtel, d’un projet aquacole ou encore d’un changement important de transport terrestre. Les acteurs de la vie économique de Moorea peuvent alors prendre des décisions avec plus de visibilité sur le futur et explorer des choix pour un développement réfléchi.
Démarche écologique
Les informations que les élus, les associations, les individus souhaitent apporter à ce projet peuvent figurer sur la carte en 4D. Ainsi, “Tous les habitants de Moorea peuvent apporter leurs contributions aussi diverses et innombrables soit-elles que les grains de sable sur la plage”, a exprimé en Tahitien, la Présidente de l’association Te Pu Atitia, Hinano Teavai-Murphy, qui travaille en étroite collaboration avec la communauté scientifique de la station Gump depuis des années pour assurer un constant dialogue entre la science et les connaissances traditionnelles.Une possible application de l’avatar liée à un projet pilote d’énergies renouvelables a aussi été proposée par l’association Land Above Water fondée par deux jeunes Polynésiens. Cette démarche qui se veut à la fois écologique et économique est totalement en accord avec celle des scientifiques et des élus présents. D'ailleurs de futurs échanges et des rencontres sont déjà prévues.