Il y a 120 fermetures de commerces et d'entreprises contre 50 ouvertures seulement selon les dernières statistiques. Les normes d'hygiène imposées désormais aux petits commerces seraient, en plus de la crise, en partie responsables
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Normes d’hygiène alimentaire - Natacha Szylagyi / Bruno Iedra
La pâtisserie "Juliette" doit fermer définitivement ses portes dans une semaine. Depuis 2012, les propriétaires ont bien tenté de se mettre aux normes d'hygiène alimentaire, mais sans succès. Aujourd'hui, l'établissement ne figure pas sur la liste qui les autorise à vendre leurs pâtisseries dans les grandes surfaces.
Sans ces ventes, le chiffre d'affaire de la pâtisserie est trop faible pour survivre. "Nous avons pourtant investi 1 million 200 000 FCFP dans une cellule de refroidissement rapide en 2012", nous explique le patron Stéphane Yansaud. "Mais nous l'utilisons peu car cela augmente notre facture d'électricité de 200 000 francs par mois!", poursuit il. Du coup, toutes les préparations sont conservées dans un congélateur. Pas suffisant pour le service d'hygiène !
Mais les normes sont encore plus contraignantes. Elles imposent aussi une traçabilité complète de produits aux commerçants et l'utilisation par exemple, de pâtes congelées pour les pâtisseries. Sauf que c'est ici une pâtisserie artisanale, qui ne veut pas utiliser de congelé. Autre souci: les œufs. Ils doivent être conservés au frais. "Faux!" dit le commerçant. "Pas quand on les utilise chaque jour!" Les patrons de la pâtisserie "Juliette" ont décidé de jeter l'éponge et dénoncent les pratiques des vendeurs "sauvages" qui ne respectent aucune consigne d'hygiène et qui ne sont pas contrôlés.
Ecoutez Stéphane Yansaud le patron de la pâtisserie "Juliette" au micro de Natacha Szilagyi :
Et Olivier Reibel, Traiteur qui dénonce des contrôles à deux vitesses :