La justice a tranché : les extractions de la Taharuu peuvent continuer

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L'association Ia ora Taharuu avait déposé un référé au tribunal de Papeete, afin de suspendre les travaux d'extraction dans la rivière. Vendredi 22 avril leur demande a été rejetée par le juge.
L’association de Papara demandait, par voie de référé :
1- la suspension des aménagements effectués sur la rivière de la Taharuu. 
2- la suspension des travaux, la désignation d'un expert aux frais de la Polynésie afin de déterminer les travaux de remise en état du site et de réaliser un nouveau plan d’aménagement.
3- la condamnation de la Polynésie à lui verser la somme de 350.000 FCP en application de l’article L. 761-1 du CJA

Vendredi 22 avril, à 9h30 les représentants de l’association et les techniciens du Pays ont ainsi dû exposer leurs arguments face au président du tribunal administratif, M. Tallec.
Parmi les arguments donnés par les membres de l’association et leur avocat Me Fidèle, la population n’aurait pas été informée en temps et en heure des travaux, les travaux annoncés ne sont pas ceux qui sont aujourd’hui effectués, le volume de gravats extraits serait dix fois supérieur à celui déclaré (350.000 m3 au lieu de 35.000 m3) et la sécurisation des berges ne serait pas faite aux endroits les plus à risques.

A l’opposé, les techniciens des travaux publics représentant le pays estiment que la population a été informée dans les délais par des réunions publiques, une enquête publique ou encore des affichages, que le chiffre de 350.000 m3 est "une allégation de la presse et des réseaux sociaux" et que la sécurisation des zones à risques ne peut se faire qu’avec toutes les tranches prévues et que l’arrêt des travaux présente un risque pour les riverains.

Après près d’une heure et demie, le juge a levé la séance pour une décision rendue en milieu d’après midi : le référé de l'association Ia ora Taharuu a été rejeté.

La justice a tranché : les extractions de la Taharuu peuvent continuer