L’affaire Haddad-Flosse de retour au palais de justice de Papeete

Procès Haddad / Flosse : c’est (peut être) reparti
La chambre de l’instruction s’est à nouveau penchée sur ce vaste dossier de corruption, de favoritisme, de trafic d'influence dans lequel apparaissent notamment le leader politique Gaston Flosse et l’homme d’affaires Hubert Haddad.
Retour au palais de justice, ce mardi 24 septembre, pour l'affaire Haddad-Flosse, dite aussi affaire des annuaires de l'OPT. Pour rappel, ce dossier remonte au début des années 2000 et concerne un vaste système de corruption, de trafic d’influence, de favoritisme. La justice soupçonne entre le leader Gaston Flosse et l'homme d'affaires Hubert Haddad des remises de sommes d’argent en échange de marchés.

Des condamnations avaient été prononcées en 2013 par le tribunal correctionnel mais, un an plus tard, la cour d’appel a annulé l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction pour vice de forme. Les mises en examen n'étaient pas précises. Depuis, cette affaire confiée à un nouveau magistrat instructeur n’évolue pas. Le parquet a, en 2018, saisi la Chambre de l'Instruction pour que la nouveau juge d'instruction clôture le dossier.
 
L’affaire Haddad / Flosse de retour au palais de justice de Papeete


Les avocats demandent quant à eux, de retirer des pièces qui n'ont rien à faire dans le dossier. Mais surtout les conseils des 11 prévenus estiment que les faits sont prescrits. " Le dernier acte de procédure tendant à la manifestation de la vérité remonte à mars 2011, explique maître François Quinquis, ​​​​​​" c'était le réquisitoire définitif avant l'annulation de l'ordonnance de renvoi, donc il y a des moments où il faut savoir mettre les pouces. Aujourd'hui, poursuit l'avocat de Gaston Flosse, le juge d'instruction nouvellement nommé ne peut plus rien faire de ce monstre à trois pattes".

Pour Pierre-Edouard Gondran de Robert, conseil de Geffry Salmon poursuivi également dans cette affaire, " le parquet général a fait n'importe quoi dans ce dossier, c'est plus qu'un fiasco, c'est une catastrophe judiciaire, parce que quand on prend un dossier en sens inverse, en général ça finit mal ".
 
L’arrêt de la Chambre de l’instruction est attendu le 19 novembre prochain.