Commerces du centre-ville : une année 2021 en demi-teinte

La crise sanitaire, le confinement et les mesures de restriction ont eu un impact sur le chiffre d'affaires des commerces de la ville.
Après une semaine d'inventaire, les entreprises polynésiennes bouclent l'année 2021 avec une baisse de leur chiffre d'affaires. Une baisse qu'ils n'ont pas encore estimée pour le moment. Un bilan en demi-teinte marqué par un mois de confinement qui a impacté leur trésorerie.

Ils sont nombreux les commercants à avoir souffert de la crise sanitaire. Exemple, cette enseigne spécialisée dans la vente de textile, a vu son chiffre d’affaires diminuer très nettement en 2021, malgré les nombreuses remises consenties aux clients. "De 2020 à 2021, cela a vraiment baissé, et je pense que c’est dû à la crise sanitaire. On peut dire que notre chiffre d’affaires a baissé, pour le mois de décembre, plutôt vers Noël", précise Hinarii Teheiura, vendeuse.

 

En fait, la quasi-totalité des 400 commerces du centre-ville de Papeete ont vécu la même situation. Car après 1 mois de confinement en août, ils ont ensuite été confrontés aux restrictions sanitaires… "On a subi quand même pas mal de restrictions, moins de fréquentation, on a dû faire beaucoup d’efforts, les commerçants ont fait beaucoup d’offres, beaucoup de remises, rogné sur leurs marges. On a subi aussi des augmentations, donc c’est très mitigé, et pour 2022 on est un peu inquiets", explique Dany Dana, commerçant et président de Papeete centre-ville.

 

Pourtant, dans un autre établissement, la trésorerie reste stable. Certes, la demande est forte, mais la difficulté repose sur l’importation des produits. "Il y en a beaucoup qui en ont quand même profité pour aller à l’étranger, mais on est contents du bilan avec tous les retards aussi que l’on connaît dans les imports, on a eu beaucoup de retard dans les imports. On a des containers que l’on devait recevoir avant Noël qui arrivent là en janvier, ça va être un peu compliqué. Mais bon, on s’y attendait voilà on était prévenu par les transporteurs", indique Galera Andres, directeur d'un magasin de sport.

Pour la grande majorité des commerces, la perte devrait avoisiner les 10 %. Une estimation qui risque d’être revue à la hausse après la date limite des déclarations d’impôt et de tva.