Discothèques : quelle alternative pour le noctambule ?

Malgré la levée partielle des restrictions liées au virus, les boîtes de nuit restent portes closes. A défaut de structures officielles, les fêtards optent pour les terrasses de bars.

Confinement, couvre-feu, absence de contact…ces derniers mois, la Polynésie comme le reste du monde a dû composer avec de nouvelles règles de vie. Résultat, lorsque les autorités du pays ont pris la décision d’alléger les restrictions sanitaire pour limiter la propagation de la Covid, les fêtards ont vu là l’occasion de souffler un peu.

 

Bémol : où se rendre pour se divertir ? Que faire pour occuper ses soirées sans boîte de nuit ? A ces questions les noctambules répondent : on s’improvise des moments entre amis dans les bars de  la place, les hôtels ou encore des soirées privées.

Lorenzo avoue que depuis le confinement il n’est que très peu sorti. Ce samedi soir, il renouait avec une chope de bière.

« On mène un train de vie un peu spécial depuis un an, je me suis dit ce soir on se lâche, un petit verre et après on rentre à la maison ! »

Même si les pistes de danses ne sont plus accessibles, écouter un orchestre, voir du monde sur la terrasse d’un restaurant devient un luxe. Ce luxe Abel, participant à la Fa’aati Moorea, se l’est offert.

« C’est histoire de se relâcher, se détendre après une course »

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Et puis il y a ceux comme Heitiare qui rentre d’un an et demi d’études en métropole.

« Cela fait donc un long moment que je n’étais pas sortie, avec mes amies, ce soir je profite »

 

D’autres, c’est un gout de liberté retrouvée après une période qu’ils jugent liberticide. Cet allègement des mesures équivaut selon eux  à pouvoir « faire la fête jusqu’à pas d’heure » sans le souci d’avoir

« cette épée de Damoclès au-dessus de la tête »

selon Sylvain.

Enfin avec ce retour « à une vie normale » les prestataires comme les troupes de danse ont multiplié les scènes pour conserver une activité régulière. Louis, président de l’association Kakiu Nui confie que

 « de partager la culture en faisant bouger le monde »

était une question de survie financière.