Marché de Papeete : les artisans peinent sans touristes

Ils ont aussi subi une baisse conséquente de leur chiffre d’affaires. Ils, ce sont les artisans du fenua. Pour beaucoup d’entre eux, les touristes sont les clients principaux. Si la fermeture des frontières perdure, cela signifierait la fin de leur activité. 

"On est heureux de vendre aujourd'hui et que ce soit nos locaux qui fassent tourner notre business", confie sourire en coin ce vendeur de plats à emporter. La Covid-19 aura donc fait un heureux. Pour vendre ses plats à emporter, Tuatini n’as pas besoin des touristes mais ce n’est pas le cas des artisans. "Ca ne va pas, notre chiffre d'affaires a beaucoup baissé", admet Yvonne Teihotu, artisane, qui espère que les frontières vont rouvrir. 

Idem pour cet artisan-bijoutier. 90% de sa clientèle est internationale. Pour sauver les meubles, ce gérant a du se priver de salaire. "Heureusement, on a une bonne gestion. On a resserré tous nos achats (...) On fait en sorte de pouvoir continuer", confie Frank Piron, artisan-bijoutier.

Quelques touristes encore flânent ici et là, des Européens pour la plupart. Mais, depuis que les Japonais ont déserté la capitale, le chiffre d’affaires d’Elvis Tetiarahi s’est écroulé. "Eux, c'était une grande clientèle car quand ils viennent ici, ils viennent en voyage de noce. Dans leur culture, ils doivent offrir des cadeaux à leurs invités. Du coup, ils achètent", explique ce vendeur d’articles de souvenirs.

Les artisans sont unanimes : une fermeture totale des frontières pourrait signifier une longue et lente descente aux enfers. Alors, "il faut soutenir les commerçants locaux donc on cherche vraiment des produits locaux", souligne Sandrine, une cliente métropolitaine. Le marché de Papeete Mapuru a Paraita réunit 250 commerçants dont une centaine sont des artisans.