Ono'u : zoom sur quelques artistes

Le festival international de graffiti et de street art accueillera de nouveau deux artistes qui avaient fait sensation l'an dernier : Bordalo II, de Lisbone, et Okuda San Miguel, de Madrid. Abuz et Rival, deux jeunes talents polynésiens, sont également à l'affiche de l'événement. 
Bordalo II et Okuda San Miguel sont deux artistes hors norme, dont la venue réserve en Polynésie réserve quelques belles surprises et notamment des installations et sculptures dans leur style respectif si particulier : "Trash Art" pour l’un et "Pop Art Surréaliste" pour le second.

Connus mondialement, ces deux stars de l’art contemporain urbain ont fait l’actualité en fin 2017 et début 2018 avec des réalisations et des expositions personnelles qui ont été plébiscitées à la fois par le grand public et par la profession.

Leur côte artistique ne cesse de monter et il se confirme bien en 2018 que l’un et l’autre font réellement partie du fleuron international du street art, ce dont les plus importants médias américains et européens se sont fait l’écho. Nous aurons la chance de les voir créer au fenua !


BORDALO II


L'artiste crée des sculptures animalières à partir d’objets de récupération, de carcasses de voitures, de bouteilles plastiques et de déchets divers qu’il découpe, scie, perce, cloue, fixe, assemble et peint pour finalement donner naissance à des œuvres originales et spectaculaires. On se souvient tous de sa fameuse pieuvre géante réalisée sur la façade du Musée du street art de Tahiti (au Centre Vaima). L’œuvre dite "Big Trash Animals" de l’artiste portugais sensibilise le public aux questions environnementales, dénonce les méfaits de la pollution et nous délivre un message fort en faveur du respect de la nature par l’homme. Du street art puissant et engagé à retrouver en Polynésie pendant le festival 2018. Ses expositions personnelles à San Francisco et à Lisbonne ont été des grands succès.


OKUDA SAN MIGUEL


Il est une personnalité de tout premier plan de l’univers street art. Partout où il passe, l’événement se produit avec des performances hors du commun. À Paris, il réalise une fresque de 50 mètres de haut qui représente "La Joconde" sur un immeuble de 18 étages, ainsi qu’une installation très remarquée sur le Pont Alexandre III. En mars dernier il a créé à Valence une sculpture monumentale exposée au public sur l’une des places historiques de la ville. Sa dernière exposition 2018 en Espagne a déjà attiré plus de 150.000 visiteurs en moins d'un mois. Lors du précédent festival, c’est lui qui avait peint sur un grand mur de Papeete une interprétation street art du tableau "La femme au fruit" de Paul Gauguin. Cette année, dans les îles de Polynésie, Okudar San Miguel peindra et sculptera !
 


Abuz et Rival


Les organisateurs ont choisi les deux jeunes artistes locaux, Romain Picardi aka Abuz et Heiarii Metua aka Rival pour représenter Tahiti lors de cette 5ème édition.

ABUZ avait remporté le concours du meilleur graffeur de Polynésie française lors du premier festival Ono’u en 2014. Devenu depuis un artiste professionnel bien connu au fenua, ONO’U lui a offert l’opportunité de peindre avec les artistes internationaux et de se faire connaître à l’international. Il a notamment peint à Los Angeles avec des graffeurs américains de renom, et il se prépare à participer prochainement à l'un des plus grands festival européens de graffiti en Angleterre. Abuz ainsi que Rival ont également réalisé des performances remarquées au Musée du street art de Tahiti et dans les locaux de Polynésie la 1ère.


> Rival sera le plus jeune des artistes à l’affiche du festival 2018. Il n’a que 26 ans mais a déjà participé au festival international du Graffiti à Tahiti en 2016 et 2017, réalisant plusieurs performances appréciées des organisateurs et du public. Il avait également pu travailler à la réalisation d’une fresque Ono’u au centre Vaima avec l’artiste emblématique français Seth. Ses réalisations totalement inspirées de l’iconographie et de la culture polynésienne lui permettent de produire un art urbain original qu’il décline aussi bien sur des murs et des toiles que sur des pirogues ou des rames de Va’a.