Des vers et des charançons... Les boulangers du fenua ont, depuis un mois, cette mauvaise surprise en ouvrant leurs paquets de farine, importée de France. Conséquence : des baguettes de mauvaise qualité vendues depuis début décembre.
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Les boulangers grognent, car comme les consommateurs, ils sont victimes de la farine de mauvaise qualité vendue par la société Polyagro. Cette dernière a remporté l’appel d’offre lancé par le gouvernement.
La farine, subventionnée par le Pays, est importée de France par sacs de 25 kg. Elle sert à fabriquer la baguette PPN, vendue 53 Fcp partout en Polynésie. En octobre dernier, une nouvelle société (Polyagro) remporte le marché de l’importation aux côtés de la socité Wing Chong, en remplacement de la société Coutimex.
Selon les Affaires économiques, "Wing Chong a sur-importé et sur-vendu sa farine aux boulangers, saturant le marché". Ce que conteste la direction que nous avons joint au téléphone : "c'est la DGAE qui fixe le volume des importations, pas nous".
A son arrivée, Polyagro n'aurait donc pas pu écouler ses stocks.
La société conserve ses sacs de farine dans de mauvaises conditions : pendant plusieurs semaines, dans ses hangars, à même le sol, exposés à la chaleur et à l’humidité. Les œufs d’insectes se développent.
Au niveau des services du Pays, pas d’infraction à relever : la farine charançonnée n’est pas « impropre à la consommation ». Seule l’entreprise Polyagro elle-même peut donc décider ou non de la retirer du marché.
Problème : les bureaux sont fermés en ce moment. La directrice ne souhaite pas s’exprimer. Elle donnera sa position par voie de communiqué dans les jours à venir. Impossible donc pour le moment de savoir si les 3.300 tonnes de farine subventionnée prévue pour le semestre continueront à être écoulées, telles quelles, avec vers et charançons.
Selon le président du syndicat des boulangers, Franklin Sui : "on ne doit pas prendre la population pour des chiens ou des cochons. Il faut régler ce problème", explique-t-il, en colère, au micro de Titaua Doom.
Surtout que les parasites mangent le gluten permettant de faire grossir le pain. Les boulangers voient donc le retour de baguettes de mauvaise qualité. C'est aussi pour eux un manque à gagner pour la quarantaine de professionnels en Polynésie française, et les 28 boulangers de Tahiti.
Le président du syndicat des boulangers, Franklin Sui annonce une rencontre mercredi avec William Vanizette, directeur de la DGAE, direction général des affaires économiques.
La photo initialement publiée en illustration de cet article représentait des baguettes de pain invendues emballées, entre autre, dans des sacs de farine commercialisés par la société Wing Chong. La farine que contenait ces sacs en provenance de Hollande n'est pas concernée par l'infestation.
Des parasites dans la farine importée de France
La farine, subventionnée par le Pays, est importée de France par sacs de 25 kg. Elle sert à fabriquer la baguette PPN, vendue 53 Fcp partout en Polynésie. En octobre dernier, une nouvelle société (Polyagro) remporte le marché de l’importation aux côtés de la socité Wing Chong, en remplacement de la société Coutimex.
Selon les Affaires économiques, "Wing Chong a sur-importé et sur-vendu sa farine aux boulangers, saturant le marché". Ce que conteste la direction que nous avons joint au téléphone : "c'est la DGAE qui fixe le volume des importations, pas nous".
A son arrivée, Polyagro n'aurait donc pas pu écouler ses stocks.
La société conserve ses sacs de farine dans de mauvaises conditions : pendant plusieurs semaines, dans ses hangars, à même le sol, exposés à la chaleur et à l’humidité. Les œufs d’insectes se développent.
Au niveau des services du Pays, pas d’infraction à relever : la farine charançonnée n’est pas « impropre à la consommation ». Seule l’entreprise Polyagro elle-même peut donc décider ou non de la retirer du marché.
Problème : les bureaux sont fermés en ce moment. La directrice ne souhaite pas s’exprimer. Elle donnera sa position par voie de communiqué dans les jours à venir. Impossible donc pour le moment de savoir si les 3.300 tonnes de farine subventionnée prévue pour le semestre continueront à être écoulées, telles quelles, avec vers et charançons.
Selon le président du syndicat des boulangers, Franklin Sui : "on ne doit pas prendre la population pour des chiens ou des cochons. Il faut régler ce problème", explique-t-il, en colère, au micro de Titaua Doom.
franklin sui
Surtout que les parasites mangent le gluten permettant de faire grossir le pain. Les boulangers voient donc le retour de baguettes de mauvaise qualité. C'est aussi pour eux un manque à gagner pour la quarantaine de professionnels en Polynésie française, et les 28 boulangers de Tahiti.
Le président du syndicat des boulangers, Franklin Sui annonce une rencontre mercredi avec William Vanizette, directeur de la DGAE, direction général des affaires économiques.
La farine commercialisée par Wing Chong n'est pas concernée
La société Wing Chong nous prie de préciser que la farine qu'elle commercialise est "indemne de toute infestation".La photo initialement publiée en illustration de cet article représentait des baguettes de pain invendues emballées, entre autre, dans des sacs de farine commercialisés par la société Wing Chong. La farine que contenait ces sacs en provenance de Hollande n'est pas concernée par l'infestation.