La plaisance, une activité en péril ?

La crise sanitaire a augmenté la tension autour des voiliers amarrés dans les lagons des îles et de Tahiti. D'un côté, la grogne des riverains et des utilisateurs du lagon, et de l'autre des adeptes de la plaisance qui se posent la question de l'avenir de leur activité dans un tel climat. 

 

 
La COVID-19 a eu des conséquences dans à peu près tous les domaines. Elle a aussi augmenté la tension autour des voiliers amarrés dans les lagons des îles et de Tahiti. Au-delà de la grogne des riverains et des utilisateurs du lagon, il ya les autorités qui tentent de répondre à ce mécontentement, et les adeptes de la plaisance, résidents ou navigateurs de passage qui se posent la question de l'avenir de leur activité dans un tel climat... 

Chaque année, 500 à 800 voiliers pénètrent dans l'espace maritime polynésien au bout d'une longue traversée où les pièces ont souvent souffert. Des réparations sont indispensables. "Le souci majeur est qu'un bateau a besoin d'entretien, quand les gens ont traversé le Pacifique et qu'ils arrivent aux Marquises, ils ont besoin d'entretien. Là, en l'occurence, ces bateaux ont été déroutés sur Tahiti donc les bateaux se trouvent coller à Tahiti en attendant des pièces qui n'arrivent pas puisqu'il n'y a pas de fret", explique Eric Pinel-Peschardiere, sécrétaire association des voiliers en Polynésie. 

Pour les navigateurs, les difficultés d'amarrage sont croissantes. Les marina sont pleines et honéreuses. "Si on dit que tous les bateaux doivent rester dans les marina, on tue la plaisance, ce n'est pas intéressant", confie Jordan Arnaud président association des voiliers en Polynésie. Du côté des affaires maritimes, on parle d'occupation du domaine publique et on affirme que la réglementation a besoin d'être précisée après un flou qui a longtemps persisté. "Il est interdit de mouiller partout sauf là où c'est autorisé, il y a des zones définies (...) Mais c'est vrai qu'avec l'afflux de bateaux hors crise, il faut repenser l'ogranisation de l'espace et réguler", explique Cathy Rocheteau, chef de service de la direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM). 
 
La plaisance, une activité en péril ?