Aucun absent côté enseignant dans ce collège de Faaa, où seule une partie des agents administratifs est en grève. Si les professeurs se sentent concernés par le report de l’âge de la retraite à 64 ans, ils n’ont pas pour autant cessé le travail. "Bien sûr qu'on est tous concernée par cette question mais... L'intérêt des élèves est primordial aussi", estime Selam professeur de Tahitien.
Ce sont les élèves qui sont davantage absents les jours de grève, contraints de garder leur petit frère ou petite sœur privé d’école primaire. "On s'est rendu compte avec les dix jours consécutifs de grève il y a quelques semaines, lorsque les écoles maternelles et primaires sont fermées, nos élèves qui sont plus grands restent à la maison garder les enfants", observe Christine Guillots, principale du collège Henri Hiro.
Effectivement de cette école primaire de Papeete, 50% des enseignants sont en grève, mobilisés contre la retraite à 64 ans. Ils mettent en avant la pénibilité de leur travail. "La difficulté du métier où avec les fermetures de classes, on a de plus en plus d'élèves dans les classes", estime Carole Periou Enseignante. Les syndicats, toujours motivés, ont rencontré le secrétaire général du haut-commissariat ce matin après l’adoption de la réforme des retraites le 20 mars dernier, ils comptent sur son abrogation à l’assemblée nationale jeudi.
"C'est comme au football. Tant que l'arbitre n'a pas sifflé la fin du match, il n'y a rien qui est joué. Pour nous, il y a encore de l'espoir", explique Thierry Barrère, secrétaire général UNSA Education. Une centaine de manifestants seulement ce matin, peut être le signe d’un essoufflement après 14 mobilisations.