En 1997, pour la première fois, le spot de Teahupo'o se fait connaître au-delà de la Polynésie. Si aujourd’hui on la surnomme la vague mythique, c’est grâce à l’initiative de Christophe Holozet.
À l’âge de 12 ans, il commence à surfer ses premières vagues. Mais c’est à 36 ans qu’il décide d’organiser la première compétition de surf internationale à la passe de Hava’e. "Pour organiser un évènement comme ça, il faut entrer dans le circuit mondial de surf, l'ASP, qui est devenu aujourd'hui la WSL, raconte Christophe Holozet. Il fallait se faire une place dans le calendrier, dans lequel il y a toutes les grandes marques."
Avec plus de 189 athlètes venus de 13 nations différentes et une vingtaine de surfeurs locaux, l’organisation de la Horue Black Pearl Pro est un franc succès, non sans l’aide des habitants de la commune. "La population locale a super bien participé. Avant cela, j'avais réuni 200 ou 300 personnes à la salle omnisport, pour l'hébergement de ces compétiteurs-là chez l'habitant. Il n'y avait aucune pension de famille, aucun hôtel. Toute la population est venue me soutenir."
Mais, au 3ème jour de compétition, l’Aremiti 2, alors utilisé pour accueillir les juges, les surfeurs et les médias, s’échoue sur le récif. Les secours interviennent rapidement, mais l’événement continue malgré tout. "Ca a été une super promotion pour la compétition, puisque le patron de l'ASP à ce moment-là, Peter Whittaker, me disait : 'Christophe, no problem, it's a big promotion for the event [Christophe, pas de problème, c'est une grosse promotion pour l'évènement ndlr]. Donc tout a continué."
Aujourd’hui, Christophe Holozet est fier d’avoir vu grandir sa compétition au fil des années. À 63 ans, d’autres projets le motivent encore, à l’exemple du Horue Grand Slam, un open de surf en plusieurs étapes qu’il prépare depuis 4 ans et qui se déroulera en Polynésie et aux Fidji.