Le 02 juillet est une date que l’Église protestante Maohi souhaiterait voir inscrite dans le calendrier polynésien, tout comme l'a été le 29 juin, fête de l'autonomie. En attendant, les fidèles et les militants de l'association Moruroa e Tatou continuent de célébrer cette date, en sillonnant les rues de Papeete. "C'est se rappeler de la première bombe, qui a détoné le 2 juillet 1966. C'est plus important que la date du 29 juin. C'est important par rapport à l'environnement, par rapport à la santé de notre peuple aujourd'hui qui est contaminé" défend un homme dans la foule.
Ce mardi, trois points de rendez-vous différents : un au quai de Papeete. Le second à la mairie de Papeete et le dernier au stade Willy Bambridge. Les trois cortèges se sont élancés à 8 heures avant de se rejoindre au croisement de l’avenue Pouvanaa a Oopa puis cheminer ensemble vers le parc Paofai. Sur place, discours, chants et prestations sont organisés jusqu’à 13 heures.
Une manifestation annuelle et pacifique pour ne pas oublier. "C'est une marche de justice et de vérité. C'est un combat pour rappeler que l'Etat français et le Pays ont aussi cette responsabilité dans le fait nucléaire", lance Marama Tetuaiteroi dans l'un des cortèges. Le souvenir est encore vif pour le militant, il ne mâche pas ses mots. "On sait que c'est la mort qui nous attend".
De son côté, l’association 193 montre sa présence devant le haut-commissariat.
Ce même mardi, Hinamoeura Morgant Cross devait présenter sa proposition de résolution pour clarifier les textes en vigueur sur le nucléaire à la commission des institutions. Une première étape vers une éventuelle modification de la législation à l'Assemblée nationale. Mais le texte a été retiré de l'ordre du jour par le président de l'Assemblée Anthony Géros, avec l'accord d'Allen Salmon.
En ce 2 juillet, chacun se mobilise pour porter la cause antinucléaire et ajouter sa pierre à l'édifice pour que le préjudice soit reconnu dans son entièreté.