2022 : retour sur les temps forts de la vie politique en Polynésie

Assemblée de Polynésie
2022 a vu émerger de nouvelles divisions au sein du camp autonomiste pourtant bien réuni et soudé depuis 2014. L’année aura surtout été une année électorale. À un peu plus de trois mois des Territoriales et alors que l'année se termine, nous vous proposons une rétrospective politique.

Cette rétrospective de l’année écoulée s’arrête sur les principaux temps forts de la politique intérieure polynésienne.

Janvier

  • Le Tahoeraa est mort. Vive le Amuitahiraa o te nuna’a maohi : le parti de Gaston Flosse change de nom, de logo et officialise sa nouvelle ligne politique. L’ancien député-maire de Papara Bruno Sandras devient président délégué. Tauhiti Nena qui voulait remplacer le vieux Lion, inéligible, dans la 1ère circonscription aux législatives est exclu du parti.
  • L’affaire des procurations litigieuses conduit à de nouvelles élections à Arue. Teura Iriti, tête de liste « Ia Papaoa » est élue haut la main, dès le 1er tour.

Février

La jusqu’alors n°2 orange Teura Iriti, est élue maire à la majorité absolue. Les premiers soutiens à la présidentielle se font connaître et les candidats aux législatives se profilent.

Mars

Gaston Flosse perd son groupe à l’Assemblée. Du jamais vu depuis la création du parti en 1977. Les anciens élus orange siègent comme non inscrits.

Avril  

  • Le mouvement A Here ia Porinetia devient parti politique présidé par l'ex-députée Nicole Sanquer.
  • Vient le temps de l’élection présidentielle avec un taux d'abstention record au fenua. Emmanuel Macron l’emporte d’une courte tête devant Marine Le Pen. Malgré la victoire, c'est un coup dur pour le Tapura : la candidate du Rassemblement National est majoritaire dans 17 des 48 communes. 8 sur les 11 de la Société.

Juin

  • Retour aux urnes pour les législativesLe Tavini rafle les trois sièges de députés. Une victoire à ne pas mettre au seul crédit du parti souverainiste mais à un front anti-Tapura. Pas d’effritement de l’électorat Tapura dans les archipels éloignés mais en partie sur la Société.
  • Les trois députés siègent avec les communistes au sein du groupe de la gauche démocrate et républicaine. Tematai Le Gayic, à 21 ans, est le benjamin de l’Assemblée Nationale.
  • Nouvelle hémorragie à Tarahoi pour Gaston Flosse : suite à sa déconvenue aux législatives, trois de ses cadres démissionnent. Avec leur appui, le groupe A Here ia Porinetia se recrée à Tarahoi.

Juillet

  • Moetai Brotherson est élu président de la délégation des Outre-mer à l’Assemblée nationale.
  • Eric Minardi, le président du Te Nati Rassemblement national Polynésien, est élu député européen.

Août

Le Tapura est en séminaire à Punaauia pour faire le point sur sa gouvernance et sa stratégie pour les Territoriales.

Septembre

Le sénateur Teva Rohfritsch, l’ancienne ministre Nicole Bouteau et l’ancien maire d’Arue, Philipp Schyle démissionnent de la majorité. Le Tapura leur demande de rendre leurs sièges. Ils choisissent d’être non-inscrits.

Octobre

Le Conseil d’Etat dit « Oui » à un 3ème mandat présidentiel pour Edouard Fritch.

Décembre

  • Les trois démissionnaires du Tapura créent leur nouveau parti "Ia ora te Nuna'a". Il est présidé par Teva Rohfritsch. L’ancien président de l’Assemblée Marcel Tuihani a rejoint l’équipe. Philippe Schyle laisse la place à Léo Marais.
  • Le président du Amuitahiraa o te nuna’a maohi, inéligible suite à l’affaire des listes électorales de Papeete, confie la tête de liste des Territoriales à Bruno Sandras, tout en restant le patron.
  • La représentante non inscrite et maire d’Arue Teura Iriti est aujourd’hui la 2ème vice-présidente du bureau exécutif du Tapura.
  • Le Tavini tient son séminaire à Moorea, pour élaborer son projet de société pour les Territoriales, autour d’une Nation souveraine.

À un peu plus de trois mois des Territoriales et à ce jour, le Tapura compte 35 représentants à l’Assemblée. 10 pour le Tavini, 8 pour le A Here Ia Porinetia et 4 non inscrits.

Les élections sont prévues les 16 et 30 avril 2023.