C'est l'éternel conflit du partage des compétences Etat/Pays qui ne permet toujours pas aux Polynésiens de souscrire au PACS, le Pacte civil de solidarité. La Polynésie est le seul territoire de la République où il est irréalisable. Pourtant, beaucoup aimeraient pouvoir profiter de ses avantages.
Le pacte civil de solidarité ou PACS n’est pas uniquement réservé aux unions de même sexe. Il pourrait aussi intéresser bon nombre de couples qui souhaitent déclarer leur vie en commun.
Alors qu’il existe en France depuis 22 ans, la Polynésie est le seul territoire français à ne pas encore le reconnaître. Une injustice selon les défenseurs des droits de la famille.
Les Français ont bien compris l’intérêt du PACS. Sur 400 000 unions en France, 50% des couples choisissent de se pacser plutôt que le concubinage, en raison de ses multiples avantages.
- D’abord juridique, avec une reconnaissance sur le plan administratif,
- Fiscal avec des abattements identiques que pour les couples mariés,
- Professionnel avec le rapprochement des conjoints par exemple, ou des congés exceptionnels,
- Social avec une couverture étendu à la famille,
- Enfin en cas de séparation, la rupture se déroule rapidement sans juge. Contrairement au divorce.
Une sécurité pour sa ou son partenaire
Des droits qui peuvent profiter aux nombreux Polynésiens en concubinage, même en cas de décès.
La loi n’est toujours pas appliquée en Polynésie, car elle s’est heurtée au partage des compétences entre l’Etat et le Pays. Le Conseil d’Etat a été saisi sur la question, et a finalement tranché en faveur du Pays.
L’association Vahine Orama Tahiti Nui présidée par Sandra Levy Agamy a déjà le texte en main. Il ne lui reste plus qu’à le soumettre à la ministre de la Famille, qui saura le porter au sein de la majorité.
Le PACS, un choix hors mariage qui permet de sécuriser son partenaire ou sa famille.