A seulement 24 ans, Kalani Vairaaroa dirige seul sa société de peinture sur carrosserie. En 4 ans, il a déjà repeint près de 300 véhicules.
Pour s'équiper et construire son hangar sur mesure, il a dû faire des sacrifices, notamment vendre sa voiture personnelle, un investissement d'environ 3 millions cfp. Il a pu aussi bénéficier d'une aide de 400 000 cfp de la DGAE.
Self made man
Un "self made man" qui n'attend rien des autres, encore moins du monde politique. "Je ne vote pas, donc je n'attends rien de spécial par rapport au gouvernement. Je me suis débrouillé tout seul au départ, j'ai eu l'aide de mes proches, de ma famille, de mes amis qui m'ont aidé à avoir ce que j'ai aujourd'hui. C'est grâce à eux que j'ai mon entreprise", explique le jeune homme.
A Uturoa, dans une salle de musculation, le coach est aussi un jeune homme. A 28 ans, Manarii Edmunds a un physique mais surtout une tête bien pleine. Cet ancien ingénieur en construction navale a décidé de s'investir corps et âme dans le coaching sportif sur son île natale. "La plus grande difficulté en ce moment c'est de rester tout le temps actif, et rester ouvert de 5 h à 19 h car beaucoup d'adhérents viennent le matin, l'après-midi, et le soir. Ils ont besoin d'avoir un coach hyper dynamique, et motivé", insiste Manarii.
Pour équiper sa salle de sport, il a investi 12 millions cfp. Son souhait est que les futurs élus simplifient les démarches administratives des jeunes patrons. "J'ai passé 9 ans en métropole, j'arrive ici pour trouver les informations, aller à la pêche aux infos, ce n'est pas évident parce qu'il n'y a pas beaucoup de monde qui soit au courant des aides disponibles. Surtout pour les jeunes entrepreneurs. Donc on essaie de s'entourer des bonnes personnes pour qu'elles puissent nous guider", souligne-t-il.
Qu'ils votent ou non, beaucoup de jeunes n'ont visiblement pas attendu que les politiques leur tendent la main pour réaliser leur rêve et se lancer dans l'entreprenariat.