Agression à l'UPF : quid de la sécurité sur le campus ?

Seuls deux agents de surveillance sont mobilisés sur les douze hectares de campus.
Après l'agression la semaine dernière, les moyens sont-ils suffisants sur le campus ? Les étudiants se sentent-ils en sécurité ?

Mardi 26 septembre, un étudiant a été agressé par trois individus à l’Université de la Polynésie française, aux alentours de 19 heures, alors qu'il était en route vers son logement. L’un de ses agresseurs était armé d’un couteau. La jeune victime s’en sort avec quelques séquelles physiques, mais la communauté étudiante est choquée. Une plainte a été déposée à la gendarmerie.  

Suite à cet incident, qui n'est malheureusement pas isolé, la question de la sécurité se pose à l’université. 

Seuls deux agents de surveillance sont mobilisés sur les douze hectares de campus. Difficile donc d'assurer la sécurité des 3000 étudiants de l'UPF. Quand l'un part faire sa ronde, l'autre doit rester au poste de surveillance. Si à l'extérieur de l'établissement des caméras sont installés par la municipalité, les forces de l'ordre ne peuvent pas intervenir intramuros.  

Je ne peux pas mettre de mutoi en permanence à l'intérieur du campus, par contre on opère déjà des rondes en plus de la surveillance caméra au niveau du parking.

Simplicio Lissant, maire de Punaauia

Les étudiants ont largement communiqué sur les réseaux sociaux, et les hypothèses se rejoignent. "Cela peut être les gens qui habitent juste en haut. Il y a des gens qui habitent par là, et souvent ce sont des personnes défavorisées" suppose une étudiante. Une autre met en garde les nouveaux arrivants : "il faut qu'ils fassent attention. L'année dernière une de mes copines s'est aussi faite agresser. Ce sont surtout les garçons d'en haut.

Des systèmes d'alarme sont déjà opérationnels à certains endroits du campus. La direction envisage d'intensifier les rondes, d'optimiser l'éclairage sur le site incriminé et prévoit l'installation de nouvelles caméras "même si c'est assez difficile de maîtriser tous les allers retours sur le campus à cette heure-là", se défend Patrick Capolsini, président de l'Université de la Polynésie française.

Les étudiants disposent d'un raccourci sur leur portable vers le numéro de téléphone de l'entreprise de surveillance et les sorties de groupe sont largement encouragées.