Comment sont votées les lois ? Comment fonctionne les institutions du Pays (l’Assemblée de Polynésie, le Président, le Gouvernement et le Cesec) ? Comment sont prises les grandes décisions publiques ? Des questions abordées lors de cette formation... Son objectif est bien précis.
« [Pour] que les gens soient mieux informés, et surtout que les futurs élus, s’ils gagnent des élections ou s’ils sont nommés, soient plus efficaces. Parce qu’on le voit à l’Assemblée, il y a beaucoup de personnes qui ont choisies de s’impliquer dans la vie publique mais qui ont très peu de connaissances sur le fonctionnement réel de notre pays. Et donc on souhaite aussi apporter ces compétences aux personnes qui s’intéressent à la politique » précise Nuihau Laurey, élu non inscrit et cofondateur de AHIP.
Éducation civique et culture générale...
Pour ce premier atelier de l’école de la gouvernance, une vingtaine de citoyens polynésiens plus ou moins en accord avec la ligne politique du parti, se sont inscrits, en quête de savoir. « Nous n’étions plus les fameux moutons où quand on dit que c’est comme ça, c’est comme ça. Aujourd’hui, c’est important je pense, d’avoir une réflexion pour notre devenir et surtout le devenir de nos enfants » lâche Faraura Manarani.
Et même pour les membres du parti, cette formation sert de piqûre de rappel. « Nous sommes très heureux aujourd’hui, parce que nous avons la chance de bénéficier de ces formations, qui nous permettent de revenir sur le fonctionnement institutionnel du Pays, de comprendre mieux comment on fait pour voter des lois, et comprendre le rôle de chacun des acteurs. Ça nous permet aussi de mener une critique réflexive sur ce qui se passe aujourd’hui, de constater peut-être parfois des manquements, et de mieux envisager le travail des élus à l’avenir » suggère Matairea Cadousteau, militant AHIP.
Message adressé aux nouveaux élus
L’idée de cette école de la gouvernance aurait émergé en 2022, lors des élections législatives. « C’était une idée qu’on avait déjà depuis le tout début, depuis les législatives, et même avant les territoriales on y songeait. Parce qu’on ne voulait pas justement arriver potentiellement à l’assemblée, si on avait été élus à moitié nus. Et ne pas savoir comment faire. Et ça, on l’a vraiment mis en place parce que ça a été consolidé avec ce qu’on a vu depuis les territoriales, où justement on a beaucoup de nouveaux membres à l’Assemblée et on note quand même…pas d’incompétence mais un manque de préparation, ça c’est sûr » souligne Christopher Marty, membre de AHIP.
Ces ateliers devraient se poursuivre tout au long de l’année. Avec d’autres thèmes abordés, comme par exemple le vote du budget, la fiscalité, ou encore le statut d’autonomie.