Trois fois par semaine, les équipes de la Cotorep (Commission Technique d'Orientation et de Reclassement Professionnel) accueillent les personnes désireuses de déposer un dossier d’allocation. L’instance va statuer sur la situation de handicap de la personne. Aucune allocation n’est attribuée en-dessous de 80% de taux d'incapacité. En deçà, la CPS va ouvrir ses droits. "Je précise que ces allocations sont versées par le régime de solidarité de Polynésie Française (RSPF), explique Georges Nahei, conseiller technique à la Cotorep. Ca veut dire que, prioritairement, ce sont les personnes qui sont au RST qui peuvent bénéficier de cette allocation. Après, en fonction des revenus, la CPS va donner droit aux allocations ou pas."
Dans ce cas, l’allocation mensuelle pourra aller jusqu’à 86 885 cfp, pour une personne autonome. "Après, viennent se rajouter deux allocations compensatrices, en fonction des difficultés que rencontre la personne, précise Georges Nahei. Des difficultés de déplacement, et une partie qui est complètement dépendante et grabataire."
Chaque semaine, l’équipe technique de la Cotorep instruit plus de 200 dossiers. Mais le médecin chargé de valider le taux d’incapacité étant démissionnaire, les dossiers à venir sont en suspens. "Si l'équipe technique est là et que le médecin ne siège pas, on ne peut pas étudier le dossier, regrette Henriette Kamia, titulaire de l'équipe technique de la Cotorep. C'est une des pièces maîtresses à l'équipe technique. Par contre, il peut ne pas être à la commission plénière. A la fin, tous les dossiers que l'équipe technique présente à la commission plénière, présidée par le ministre de la solidarité, si un dossier ne va pas, on revoit parfois les attributions."
Les droits sont révisés tous les 5 ans, même si depuis 2020 une loi sur l’acquisition de ces droits à vie serait prête, mais non appliquée.
Enfin, on peut s’interroger sur le comportement alimentaire des Polynésiens, quand 65% des dossiers Cotorep sont liés à la maladie, au détriment du handicap.