Après la Codim, les maires marquisiens réclament une communauté d'archipel

Les maires des Marquises veulent élargir leurs compétences à travers une communauté d'archipel. Serait-ce l'autonomie dans l'autonomie ?
L’archipel des marquises veut plus d’indépendance ? Rien de nouveau...mais les membres de la CODIM, la communauté de communes des îles marquises, veulent faire évoluer leur statut, pour plus de compétences, comme la gestion du foncier, du tourisme, ou encore de la pêche. Tout cela avec l’accompagnement du Pays et de l’Etat. Ils porteront leurs doléances à Paris, au congrès des maires.

Vers la fin de la communauté des communes ? Les maires des Marquises réclament une évolution de leur statut pour aller vers une communauté d’archipel.  

Une démarche administrative lancée il y a 10 ans par les  hakaiki marquisiens. Mais sans succès, malgré plusieurs rencontres avec les instances du Pays et de l’Etat. "Nous estimons qu'aujourd'hui nous avons l'unité politique et la maturité politique. Nous demandons à l'Etat et au Pays, de faire évoluer le cadre juridique et politique de notre archipel et nous demandons pour lui de mettre en place la communauté d'archipel", explique Joseph Kaiha, le maire de Ua Pou et 4ème vice-président de la CODIM.

Ecoutez le reportage de Bélinda Tumatariri :

Aujourd’hui, les élus de la Terre des hommes souhaitent récupérer certaines compétences dont la gestion du foncier, de la pêche, une partie de la zone exclusive économique mais aussi la culture et l’artisanat. "J'ai demandé au Pays de partager les compétences mais aussi les moyens financiers, qui viennent de l'Etat et de toute la population de la Polynésie, et les Marquisiens contribuent également aux taxes et au fonctionnement de la Polynésie", ajoute Joseph Kaiha.

Le projet sera évoqué lors du prochain congrès des maires d'outre-mer à Paris.

Pour ces tavana aujourd’hui unis, il ne s’agit pas de rompre le cordon ombilical avec le Pays et avec l’Etat. Mais de travailler ensemble, en partenariat assumé.

Hier, les 6 maires des Marquises ont partagé leurs doléances avec le haut-commissaire de la République et le président du Pays.

Le projet sera porté à Paris lors du déplacement annuel pour le congres des maires des outre mer qui se tiendra au mois de novembre.