Augmentation des loyers à la marina Taina : les propriétaires de voilier ne décolèrent pas

A gauche, Arnaud Jordan, président de l’association des voiliers en Polynésie.
Les propriétaires de voilier de la marina Taina et résidents à bord vont-ils payer leur loyer mensuel 500% plus cher ? C'est la question que se pose l’association des voiliers en Polynésie. Pour rappel, le 25 janvier dernier, le conseil d'administration du Port autonome annonçait une augmentation des tarifs aux plaisanciers. Une plainte avait alors été déposée par l'association des voiliers. L'audience est prévue le 25 octobre.

"C’est de la discrimination", clament les propriétaires de voilier de la marina Taina. Le 25 janvier dernier, c’était la douche froide pour ces plaisanciers résidant à bord.
Suivant les catégories de voiliers, une augmentation de 300 à 500% de leur loyer avait été actée par le conseil d’administration du Port autonome.

Pour contrer cette décision, une plainte de l’association des voiliers en Polynésie avait été déposée au tribunal administratif. "On a considéré que multipilier par 5,6 le prix de l'amarrage quand tu habites sur ton bateau était excessif. On est tout à fait conscient que cela n'a pas augmenté depuis longtemps, le coût de la vie a augmenté environ de 30% depuis 2006, date de la dernière hausse, donc bien sûr on peut supporter une augmentation mais dans des proportions qui doivent rester raisonnables", estime Arnaud Jordan, président de l’association des voiliers en Polynésie.

Habiter sur son voilier à la marina Taina risque de coûter plus cher.

Par exemple, le loyer mensuel d'un voilier de 38 pieds est de 15 000 cfp, il devrait passer à 80 000 cfp. Autre sujet, autre combat, les propriétaires de voilier notent un manque d'offre de services à la marina, et un espace insuffisant pour leurs annexes. "Il y a un nombre d'annexes sur 2 rangs, le matin ce sera sur 3, voire 4 rangs ! Il devient impossible de toucher terre sans risquer de tomber à l'eau...On ne nous facilite pas la vie", déplore Arnaud Jordan. 

Pas assez de place pour amarrer les annexes.

Pour l’heure, la position du Port autonome n’a pas changé. Le tribunal administratif statuera vendredi prochain sur l’augmentation des loyers.