L’heure du bilan pour la commune de Punaauia, après 6 jours de recherches infructueuses… La prise de risque de certains grimpeurs partant tout seuls était au cœur des débats hier.
Pour le maire de Punaauia, il est impératif de renforcer les règles de sécurité. "Par exemple, au moins être à deux pour la visite, de manière à ce que l'autre puisse déclencher l'alerte, être outillé aussi par exemple avec un Vini afin que la gendarmerie puisse le retracer grâce au GPS", explique Simplicio Lissant.
Tels des gardiens de la vallée, les porteurs d’oranges sont chargés de recenser toutes les personnes qui empruntent le chemin des orangers. Désormais ils devront aussi leur rappeler vigoureusement les dernières règles de sécurité. "L'association [des porteurs d’oranges] a décidé de durcir le règlement", dit Jean-Claude Taura’a, président de cette association.
Un rappel important car comme le témoignent les 6 jours de recherches, la zone est trop vaste et encore trop méconnue pour que l’intervention des secours garantisse le sauvetage des victimes. "Avec l'exemple de ce qui vient de se passer, les conséquences sont que la famille est en deuil, on aurait pu l'éviter, puis ce sont tous les moyens mis à disposition. Ca prend du temps et parfois on n'arrive pas forcément à retrouver ces personnes-là", souligne Mataira Teriipaia, adjoint au chef de centre des pompiers de Punaauia.
En l’espace de 4 mois, 2 personnes se sont perdues dans ces mêmes montagnes. Deux sexagénaires pourtant très expérimentés. Mais les deux hommes étaient non accompagnés au moment de leur disparition.
Regardez le reportage de Gilles Tautu et Sandro Ly :