"Informer la représentation nationale et le gouvernement sur toutes les problématiques des outre-mer", telle est la définition du rôle de la délégation aux outre-mer à l'Assemblée nationale par Moetai Brotherson, député de Polynésie, fraîchement élu président de cette délégation. Hier soir il était l'invité de notre JT.
Avec la révision constitutionnelle liée à la fin des accords en Nouvelle-Calédonie, "cela va être l'occasion pour l'ensemble des outre-mer de demander une révision de leur relation institutionnelle avec l'Etat", a ajouté le député. Le statut de la Polynésie sera certes évoqué, mais "d'autres sujets prégnants et sensibles dans tous les outre-mer, comme le coût de la vie...On a ce différentiel de coût de la vie entre la Métropole et tous les outre-mer où la vie est plus chère, où les salaires sont plus bas, où les aides sociales sont également moins disponibles. Au final, un paradoxe partagé par tous les outre-mer, où on est négligés par la République et à côté de ça, on a des problématiques qui sont toutes les mêmes", a précisé Moetai Brotherson.
"Président de concertation"
Sans avoir la connaissance de tous les outre-mer, "il faut avant tout être un président de concertation...et c'est tous ensemble que l'on va définir notre feuille de route, pour les 5 ans qui viennent puisqu'il s'agit dans un premier de travailler sur les sujets qui sont transverses à tous les outre-mer, et ensuite d'aborder les sujets spécifiques à chaque bassin", a ajouté le député.
Lequel préfère mettre sur pied "des missions d'information sur des sujets plus restreints comme l'autonomie alimentaire, l'autonomie énergétique où là on peut aller dans le fond des choses puis faire des préconisations", plutôt que de plancher sur des thèmes trop généraux.
Ecoutez Moetai Brotherson :
Regardez le reportage sur sur son élection à la présidence de la délégation aux outre-mer :