Le système existe depuis 2012 pour les thoniers palangriers mais il n'était pas transposable aux unités plus petites. Suite à un appel à propositions, le Pays a trouvé deux autres dispositifs capables d'équiper les poti marara et les poti auhopu.
L’idée est de contrôler l’activité des pecheurs qui bénéficient d’aides importantes comme la détaxe de leur carburant ou l’aide au financement de leurs bateaux. Pour Cédric Ponsonnet, Directeur des Ressources Marines, il s'agit pour la DRM de " valider l'activité déclarée " c'est-à-dire les sorties et les captures.
Il a fallu beaucoup discuter avec les pêcheurs pour qu'ils acceptent cette balise. Les syndicats n'étaient pas " très chauds " selon Ralph Van Cam, pêcheur de Hitia’a et président du syndicat Rava'āi Mau. Il reconnait que beaucoup " utilisent le mazout mais ne vont jamais à la pêche ". Un pêcheur professionnel consommerait en moyenne 2 000 à 2 400 litres de carburant par mois.
Avec la balise de géolocalisation, les trajets seront visibles, et il sera facile de savoir si les pêcheurs professionnels respectent les zones de pêche. Ils sont limités à 15 nautiques mais faute de poissons dans cette zone, ils sont nombreux à aller plus loin.
La phase de test a débuté ce lundi 09 octobre. Deux pêcheurs ont accepté d'essayer les balises. Elles fonctionnent sur deux modes GSM ou satellitaire. Mais c'est le mode GSM qui a été choisi pour ce projet. " C'est une balise qui envoie de manière régulière sa position, la vitesse du bateau et le cap du bateau " explique Xavier Heinis, directeur d'activités chez Assystem.
Si les résultats sont concluants, les navires de pêche de Tahiti et de Moorea seront équipés de balises de géolocalisation en 2024. Le dispositif sera ensuite étendu aux îles. Le Pays pourrait prendre en charge 80% du prix de la balise et son installation.