Passer le permis de transport en commun en Polynésie Française, c’est la volonté du gouvernement. Une décision qui se base sur un constat inquiétant : Il manquerait 150 chauffeurs de bus en Polynésie Française, et 380 dans 5 ans. Il y a donc urgence à agir. « Nos communes ont besoin de chauffeurs de bus, appuie Vanina Crolas, ministre des transports terrestres. La RTCT, la société qui se charge des transports en commun, a besoin aussi de renouveler ses chauffeurs. Elle doit parfois faire appel à des retraités parce qu'il n'y a personne qui détient le permis D ».
La plupart des nouveaux chauffeurs sont formés au RSMA. Pour ceux qui ne souhaitent pas s’engager, il faut aller au moins jusqu’en Nouvelle Calédonie. Mais le Caillou n’est plus disponible depuis les émeutes. « J'étais obligé d'aller sur le Vanuatu pour aller passer ces permis vu qu'ici on pouvait le faire mais à un moment donner il fallait passer au RSMA c'était assez compliqué, explique Rémy Chung Si Nam, chauffeur de bus ».
Le Pays, à la recherche de formateurs
Le CFPA procède à l’achat d’un bus pour la formation. Il cherche à présent des partenaires parmi les auto-écoles. 3 d’entre elles ont des formateurs disponibles. Elles auraient la charge de la formation au permis D. Le CFPA dispenserait ensuite une formation de 3 mois, reconnue nationalement. « Le conducteur est en capacité d'accueillir de réagir face à un incident, de pouvoir gérer des problématiques en interne comme en externe, de prendre en compte le véhicule, énumère Jean-Michel Blanchemanche, directeur général du CFPA , le centre de formation pour adultes, et ensuite de travailler soit dans le tourisme soit dans des bus scolaires soit dans des bus normaux ».
Pour l’heure, aucune convention de partenariat n’a été signée avec le CFPA. Le bus pédagogique, en cours d’achat, devrait arriver dans le courant du 2e semestre prochain.