Bientôt un réseau de ressourceries en Polynésie pour diminuer les déchets ?

Les actions de l’association Tātā'i ont permis d’éviter d’enfouir cinq tonnes de déchets en 2023.
Moea Pereyre, représentante de la Fédération des associations de protection de l’environnement (FAPE) au Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) et cofondatrice du collectif Nana sac plastique, des ateliers Tātā'i et fervente défenseuse de l'environnement, a présenté le 10 avril au gouvernement, un projet de réseau de ressourceries qu'elle expérimente déjà depuis plusieurs années.

Les ressourceries sont des lieux de collecte, de revalorisation, de réparation, de réemploi et de revente d'objets usagés ou d'occasion. Issues de l'économie sociale et solidaire, ces structures sont souvent des associations ou des entreprises d'insertion qui s'inscrivent dans une démarche de préservation des ressources et d'économie circulaire. Elles sont encadrées par le réseau national des ressourceries. La thématique est ainsi particulièrement transversale que ce soit pour l’environnement (les déchets), l’emploi, la solidarité ou encore l’éducation.

En 2023, l'association Tīa'i Fenua et son nouveau collectif Tātā'i ont permis d’éviter d’enfouir cinq tonnes de déchets grâce à la mise en place de cours relatifs à la réparation ou l’établissement de ressourceries temporaires à Huahine, Bora Bora, Ra’iroa, Mahina, ou encore Arue.

Mais la pérennité de cette initiative ainsi que sa montée en puissance nécessitent une coopération plus étroite avec les autorités publiques. Cela permettrait de diminuer l’enfouissement de certains déchets (électroménager notamment) au sein des centres d’enfouissements techniques (CET), mais aussi de rationaliser nos exports à l’étranger pour le recyclage.