Sébastien et Adriane Végi sont venus passer une semaine de vacances en amoureux à Tahiti, le 13 mai dernier. Ils ont confié leurs deux enfants aux grands-parents, loin de se douter qu'une crise d'ampleur allait éclater en Nouvelle-Calédonie. Depuis, ils sont bloqués au fenua mais leur esprit est ailleurs. Ils ont hâte de retrouver leurs deux petits.
J'ai deux enfants à Nouméa, mon fils de 7 ans et ma fille de 4 ans. C'est très compliqué de vivre tout ça à distance, de ne pas être avec eux, ne pas pouvoir rentrer... Ils sont petits.
Adriane Végi -Habitante de Nouvelle-Calédonie
Cela fait désormais quinze jours qu'ils doivent passer d'un logement à l'autre. Ce mardi, ils quittent leur Airbnb pour un autre car d'autres réservations sont prévues. Les dépenses commencent à être importantes.
Financièrement, c'est hors budget là. C'est assez cher de se loger ici ! Heureusement qu'on est six, du coup on a divisé. C'est casse-pieds.
Sébastien Végi –Habitant de Nouvelle-Calédonie
La voiture de location doit être rendue pour limiter les frais. Et à chaque déménagement, ils doivent payer un taxi pour pouvoir transporter tous leurs bagages. Entre repas, logements, déplacements et sorties, il faut se serrer la ceinture pour tenir.
Dans leur nouveau logement, ils essaient de garder le moral. Mais pour faire descendre le stress, une seule chose serait efficace : "on croise les doigts pour partir" dit Sébastien.
À l’instar des quelque 200 Calédoniens bloqués en Polynésie, Sébastien et sa femme aimeraient pouvoir embarquer dans le prochain avion, direction Nouméa.