Cancer : le CHT de Taaone de plus en plus équipé

Chaque année en Polynésie, on compte 800 nouveaux malades du cancer.
7 experts oncologues étaient au Fenua cette semaine pour échanger avec les acteurs locaux dans la lutte contre le cancer. L’objectif : améliorer la prise en charge au niveau local des patients Polynésiens, pour diminuer le plus possible les évacuations sanitaires internationales.

Chaque année, 800 Polynésiens supplémentaires s’ajoutent à la liste déjà longue des malades du cancer, selon les plus récentes données. Parmi eux, une soixantaine sont atteints de cancers difficiles à soigner et doivent donc être évasanés. Mais le déracinement ne favorise pas leur guérison. L’Institut Gustave Roussy est le premier et plus grand centre de lutte contre le cancer d’Europe, où un grand nombre de malades Polynésiens partent en évasan. 

Des cancers de plus en plus complexes

La venue de sept experts en cancérologie permet d'apporter l'expertise nécessaire pour prodiguer des soins complexes au Fenua et éviter à ces patients de quitter leur Pays et leurs proches. Si le nombre de malades ne cesse de croître, la bonne nouvelle, c’est que de plus en plus de Polynésiens peuvent être soignés localement, grâce à la médecine personnalisée et les conseils d’experts, indique Charles Honoré chirurgien spécialiste des cancers rares. De 80 en 2020, le nombre d'évasanés passe à 60 en 2021.

L’hôpital de Taaone est déjà bien équipé, avec 14 lits de chimiothérapie, deux machines de radiothérapie (appelées "accélérateurs") et une nouvelle machine d'irradiation bientôt fonctionnelle (ou curiethérapie). Le CHT dispose également de six spécialistes en cancérologie. Mais les cancers difficiles à soigner posent encore problème, explique Benjamin Besse, spécialisé en cancer du poumon.

La convention signée cette semaine vient justement consolider le partenariat entre la Polynésie française et l’Institut Gustave Roussy, précise Pierre Gustin, oncologue radiothérapeute.

En 2020, les évacuations sanitaires internationales ont coûté plus de 4 milliards de francs à la CPS (toutes évasans comprises, vers la France et la Nouvelle-Zélande).