Transformation des terrains militaires : 1,3 milliard cfp supplémentaire pour les communes

Le Président du Pays et le haut-commissaire de la République ont signé ce mardi l'avenant n°2 du contrat de redynamisation des sites de défense. De quoi donner plus de moyens aux communes pour assurer leur transformation.
Redynamiser les terrains cédés par l'armée aux communes bénéficiaires prend du temps mais aussi de l'argent. C'est pourquoi ce mardi 12 juillet, l'Etat, le Pays et les communes concernées ont signé l’avenant n°2 au contrat de redynamisation des sites de défense en Polynésie française. Du coup près de 1,3 milliard cfp supplémentaires leur reviennent.

Et de deux ! Le haut-commissaire de la République, Dominique Sorain, le Président de la Polynésie

française Edouard FRITCH, et les maires des 6 communes de Arue, Faa’a, Mahina, Papeete,
Pirae et Taiarapu Est ont signé, ce mardi, l’avenant n°2 au contrat de redynamisation des sites de défense (CRSD) en Polynésie française. 

En gros, le CRSD est un outil de reconversion économique majeur destiné à compenser la perte d’activité économique générée par le retrait des forces armées. Cette compensation intervient sous forme de soutien financier de l’État et du Pays au développement de projets sur les emprises foncières libérées dans les 6 communes concernées.

Anciens sites militaires, nouvelles zones d'activité

Ainsi, l’État, le Pays et les communes travaillent ensemble pour aménager des zones d’activités économiques ou à vocation mixte comme à Arue, Mahina et Taravao, édifier un marché de proximité à Faa’a pour participer au développement économique et offrir des produits locaux de qualité, requalifier des zones et aménager l’espace comme c’est le cas pour Papeete avec la zone portuaire, et avec Pirae dans le cadre de l’aménagement d’un centre-ville, et enfin de créer des zones de loisirs d’activités touristiques et de loisirs à Tautira et aux alentours de la baie de Phaëton à la presqu’île.

Ce nouveau texte succède à un premier avenant signé le 17 juillet 2020. En effet, les
communes avaient manifesté dès 2019 leur souhait d’adapter le contrat initial aux
contraintes opérationnelles engendrées par la cession des emprises et la nature des travaux
à réaliser.
Ce premier avenant a permis de prolonger la durée du contrat de 2 ans, de redéfinir le
contenu de certaines actions pour permettre aux communes concernées de Papeete, Faa’a
et Pirae, d’optimiser le lancement de leurs projets en adaptant leurs actions.

L’objectif était également de renforcer la représentativité au sein du comité de pilotage du
CRSD en associant le ministre en charge de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire.

Moyens supplémentaires

Ce nouvel avenant, préalablement approuvé par les assemblées délibérantes du Pays et des
communes, comprend plusieurs mesures témoignant de l’effort exceptionnel apporté par
l’État au fenua pour la prise en charge des coûts exceptionnels de dépollution des sites
cédés au franc symbolique par les forces armées au profit des communes :
- la prolongation exceptionnelle de la durée du contrat pour une période de 2 ans ;
- l’affectation immédiate d’une première dotation ferme de 773 392 005 francs CFP pour
les 5 communes de Arue, Faa’a, Mahina, Papeete et Pirae, pour la prise en charge des coûts
supplémentaires ;
- l’affectation prévisionnelle d’une seconde dotation plafonnée à 577 011 933 francs CFP
pour la commune de Taiarapu Est pour assurer notamment la réhabilitation du fort de
Taravao ;
- la possibilité de redéployer des crédits non engagés sur des actions de dynamisation
économique.

A Mahina, un des terrains militaires visés par le contrat de redynamisation.

Le haut-commissaire a salué la qualité de la collaboration entre les services de
l’État, du Pays et des communes. Ce travail a ainsi permis la mise en place de ce second
avenant, ce qui constitue un cas unique sur le territoire national d’abondement financier
complémentaire et d’une seconde prolongation de la durée de ce type de dispositif.

Le haut-commissaire, le Président du pays et le représentant des armées se sont joints aux
maires des 6 communes pour mettre en commun leurs forces et permettre aux collectivités de
poursuivre et réaliser leurs grands projets de développement auprès de la population
polynésienne.