“Concentré et maîtrisé”, telles sont les qualités principales d’un champion de tir à l’arc, nous dit Atonia Maitia, vice-président de la Fédération polynésienne. Sur le grand terrain à Pater, les compétiteurs sont effectivement imperturbables : il ne faut pas rater la cible, placée plusieurs mètres plus loin.
Il ne reste que les tireurs aguerris, à la dernière étape du championnat 2022. Parmi eux, Atonia Maitia, vice-président de la Fédération polynésienne de tir à l'arc, qui pratique depuis 10 ans en fauteuil roulant. Victime d'un accident en 2009, le tir à l’arc lui a permis de mieux vivre son handicap. “C’est un sport qui me soulage, qui me pousse à être mobile. En tant que PMR [personne à mobilité réduite, ndlr], cela me convient. C’est un accident que j’ai eu il y a 13 ans", décrit-il.
Vertus
Autour d’Atonia, tous les compétiteurs sont solidaires. Car au-delà du jeu, l’humilité est au cœur de la discipline. C’est ce qui a poussé Vaiani Vanque, trésorière adjointe de la fédération et membre du club Te’ahau, à se lancer dans le tir à l’arc. “C’est de la sérénité. Il y a de la bienveillance dans notre sport. On a un énorme terrain avec la rivière à côté, ça amène vraiment de la plénitude et de la sérénité”, confie-t-elle.
Si la Fédération peine à intégrer de nouveaux membres, Mayli fait exception. À 11 ans, elle suit les traces de son père et tire sa première flèche. Aujourd’hui, elle a 21 ans et tout d’une championne. “Depuis toute petite j’accompagne [mon frère et mon père] aux compétitions. (...) C’est un sport de concentration, il faut garder son calme” pose la jeune femme.
La Fédération polynésienne de tir à l’arc organise des cours d’initiation à Pater, tous les mercredis et vendredis après-midis. Tout le monde peut y participer.