Le CHPF du Taaone va pouvoir régler ses dettes s’élevant à 2 milliards. 350 millions sont affectés au paiement de l’augmentation du point d’indice des salaires des fonctionnaires. Enfin 400 millions sont consacrés au financement de moyens matériels et humains supplémentaires, pour faire face aux besoins en santé de plus en plus élevé de la population polynésienne.
Dans le service oncologique, les médicaments sont souvent coûteux. Parmi eux, les produits de chimiothérapie qui nécessitent une préparation minutieuse. Chaque année, 15 000 poches de médicaments sortent du laboratoire pour soigner les patients atteints de cancer.
« Nous avons besoin de personnel formé, et la subvention en ce sens va nous permettre d’avoir 2 préparateurs supplémentaires qui vont venir compléter le pool actuel. » commente François GONNET le pharmacien responsable des préparations
« Nous sommes évidemment très satisfaits de voir cette subvention allouée à notre établissement pour répondre à un certain nombre de ces problématiques budgétaires. Mais également et surtout de répondre à un besoin de renforcement de ces services, de ces moyens. » confie Claude Panero Directrice générale du CHPF
Cardiologie, oncologie, pneumologie, neurologie… presque tous les services de l’hôpital sont saturés. La subvention de 400 millions permet d’augmenter la capacité des lits en 2023. Ces 400 millions se transforment en un milliard pour assurer le continuité de l’offre de soin chaque année.
« Donc ce milliard sera péréniser, nous nous sommes engagés à ce que en plus de la dotation normale du Pays au profit de l’hopital et de celle de la CPS au profit de l’hôpital, une pérennisation d’une envellope supplémentaire de 1 milliard, donc sera inscrite à partir de 2024 et pour les années à venir. » selon Yvonnick Raffin Ministre des finances et de l’économie
Côté syndicat, la satisfaction est au rendez vous, même si Mireille Duval Secrétaire générale du SPCHDT / CSTP-FO souligne d’autres problématiques.
« Ça répond aujourd’hui mais ça ne répondra pas pour le personnel, puisqu’on a un manque d’effectif, de compétences. Et ça on l’a souligné. Donc ça veut dire quoi ? On va recruter des personnes à l’extérieur qui vont couter plus cher que si on l’avait laissé l’école d’infirmière et d’aides soignantes… et ben c’était des compétences locales et moins cher. »
« Alors le sujet de l’école d’infirmière est déjà traité par le ministère de la santé qui en a annoncé l’ouverture pour cette fin d’année je crois ou le début de l’année prochaine. Donc cette école d’infirmière réouvrira. » répond Claude Panero Directrice du CHPF
Des enjeux d’avenir qui relèvent du projet d’établissement Hôpital 2030. Pour ce qui est de la dotation exceptionnelle de 2 milliards 750 millions, elle devrait être sur les comptes du CHPF d’ici le mois de mai.