Cyclone Belal : un mort, 700 relogés, des foyers privés d'eau et d'électricité...l'heure du bilan

Le cyclone Belal a provoqué des rafales à 200 km/h. (15 janvier 2024)
Le cyclone Belal a frappé La Réunion dans la matinée du lundi 15 janvier (dimanche soir, heure de Tahiti). Le lendemain, le pays ne peut que constater les dégâts.

On disait qu'il ressemblerait au cyclone Firinga du 24 janvier 1989, avec une intensité jugée dévastatrice... Finalement, La Réunion s'en sort avec moins de dégâts que prévus.

Les rafales de 170 km/h ont tout de même tué un sans domicile fixe retrouvé près de la gendarmerie de Saint-Gilles -il aurait refusé de se mettre à l'abri. Plus de 700 personnes ont été accueillies dans les centres d'hébergement. Au petit matin, après le passage du cyclone, 37 000 sont privés d'eau et 150 000 foyers n'ont plus d'électricité. Une cinquantaine de personnes d'EDF doivent arriver en renfort de métropole. Sur 1282 relais téléphonique, 226 sont hors service. Certains agriculteurs ont aussi perdu toute leur récolte. 

Au plus fort de la tempête, le pays a été placé en alerte violette, l'alerte maximale qui impose un confinement strict à l'ensemble de la population, y compris les forces de l'ordre et les secours. La Réunion a enregistré des précipitations denses, des rafales de vent à 170 km/h à Gillot et plus de 200 km/h sur les hauteurs nord de l'île. Les habitants ont pris leurs précautions, en collant du ruban adhésif aux fenêtres par exemple. "Certains diront que ça ne sert à rien, d'autres disent que c'est très important...au moins, ça me coute rien" a exprimé un résident de Saint-Pierre.

En fin de matinée, lundi, Belal s'est éloigné des terres. Le préfet a levé l'alerte violette. Le département d'outre-mer situé dans l'océan indien est repassé en alerte rouge mardi. Le cyclone n'a pas traversé La Réunion comme le prévoyait le service de la météo : il est passé au nord. Malheureusement, ce changement de cap n'a pas été favorable à l'île Maurice qui ne s'attendait pas à être aussi fortement touchée. Un homme de 50 ans, résidant à Pailles, dans le Nord-Ouest, a été victime d’une chute et emporté par les eaux sous le regard impuissant des témoins. Le corps sans vie a été retrouvé par les secouristes. Les pluies torrentielles inattendues ont également noyé les chaussées et transformé les rues en rivière.

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