Hale Motuapuaka brille dans les stades de l’Utah, en football américain, mais aussi sur les scènes de Hawaï. Il a grandi au milieu des spectacles polynésiens. La danse du feu s’est imposée à lui comme une évidence. « Je suis né et j’ai grandi au milieu des spectacles polynésiens. Ma grand-mère avait un spectacle, mes parents y travaillaient. Je n’avais pas de baby sitter, donc je regardais tout le temps les danses du feu et j’en suis tombé amoureux. Je savais que je voulais en faire. À 18 mois, je faisais déjà tourner un bâton », raconte-t-il.
Hale Motuapuaka est le seul à avoir remporté le titre de champion du monde dans les trois catégories : junior, intermédiaire et senior. « Ça, c’est le bâton qu’on utilise pour l’entraînement pour ne pas se couper ni se brûler, si ça nous touche. Il y a des rembourrages de chaque côté et le manche au milieu. Aux Samoa, ça représente les dents de la mort. La danse du feu est originaire des guerres qu’il y avait entre les Îles Samoa et Marshall. C’est ce que nous utilisons aujourd’hui » explique-t-il.
Une discipline qui fait son chemin
Aujourd’hui, Hale fait partie du jury pour le concours de danse du feu, samedi soir à Paea. Et c’est avant tout, une histoire de passionnés. « C’est un de mes préférés. On note beaucoup la rapidité, l'aspect guerrier parce que c'est une danse guerrière et aussi la difficulté des styles et lui, il a tout ça ! » confie Tamatea Ondicolberry, organisateur du concours de danse du feu.
Les Hawaïens restent les champions en titre de danse du feu. Mais Tahiti connaît un véritable engouement depuis quelques années, avec l’ouverture de plusieurs écoles qui attirent les 6-11 ans.
Les gagnants du concours de samedi soir pourront participer au championnat du monde de danse du couteau de feu (World Fireknife Championships) qui se tient tous les ans au Polynesian Cultural Center de Laie, à Hawaï.