Le carbone dans le sol joue un rôle crucial pour lutter contre le dérèglement climatique mais aussi pour la sécurité alimentaire. Mais lutter contre le dérèglement climatique implique différentes actions. Il faut limiter l'utilisation du pétrole et du charbon, qui favorise les gaz à effet de serre responsables du phénomène, et piéger un maximum de carbone dans les sols.
Or les sols en Outre-mer stockent plus de 200 tonnes de carbone à l'hectare alors qu'il y en a que 35 à 85 tonnes dans ceux de l'Hexagone. Les territoires ultramarins stockent l'équivalent de 20% du carbone contenu dans dans les sols de la Métropole alors qu'ils ne représentent que 15% de sa superficie.
Ce sont les conclusions d'un état des lieux publié le 1er mars par le Cirad, l'IRD et l'INRAE dans le cadre de l'initiative 4 pour 1000. Lancée en 2015, cette initiative s'appuie sur des études qui démontrent que si on augmente de 0,4% par an la quantité de carbone dans les sols, on compenserait une bonne partie des émissions de CO2 dans l'atmosphère.
L'étude fait également des recommandations pour accroitre ses capacités de stockage des sols d'Outre-mer tout en développant une agriculture durable indispensable à une autonomie alimentaire.