Un groupe de scientifiques de la Californie et ds membres d’une ONG du Mexique ont sillonné les commune de Moorea, de Tahiti et de la presqu'île pendant dix jours, intrigués par le rahui pratiqué en Polynésie depuis les temps anciens pour préserver les ressources marines. "Le but est de faire un suivi dans le rahui et à l'extérieur, donc des poissons, des coraux, de toute la vie marine, et voir la portée des rahui, à quel point ils sont utiles et à quel point cela peut être une bonne idée de le faire à d'autres endroits pour protéger l'écosystème", indique Olivia Isbels, scientifique californienne.
En Californie, il existe des zones de pêche complètement fermées toute l'année, mais pas par intermittence, comme c'est le cas du rahui. Au Mexique, des réglementations similaires au rahui sont mises en place depuis une vingtaine d'années mais rien d'ancestral comme en Polynésie. "Quand ils ont appris que le rahui était quelque chose de très ancien, cela les a beaucoup intéressés. On essaie d'associer la Science au côté humain et local/gagne-pain des pêcheurs pour avancer tous ensemble" explique Jean Wencelius, anthropologue au criobe de Moorea.
Les experts étrangers ont effectué des prélèvements sur les poissons et les coraux pour identifier l'état de santé de nos écosystèmes, notamment à la pointe Eric de Papara. Ils ont également pu travailler avec les chercheurs du Criobe de Moorea mais aussi avec les locaux, comme Wiriamu Tematauira. Cet habitué du lagon de la pointe Eric a activement participé aux recherches des équipes de Californie et du Mexique.
La mission d’observation et d’évaluation s’est achevée la semaine dernière. Dans deux mois, un rapport complet de la mission sera rendu à la Polynésie.