Des policiers, médecins ou cadres supérieurs avaient recours à une jeune prostituée de 14 ans

Archives. Entrée du tribunal de Papeete.
Des hommes bien insérés socialement et professionnellement ont été placés en garde à vue puis déférés au Parquet ce mardi pour recours à la prostitution d'une mineure de moins de 15 ans. Placés sous contrôle judiciaire, ils comparaîtront à l'audience du tribunal correctionnel du jeudi 8 décembre 2022, communique le procureur de la République.

En juin 2022 les gendarmes de la brigade de recherches de Faa'a ont poursuivi une enquête préliminaire du chef de recours à la prostitution d'une mineure de moins de 15 ans, une enquête initiée par Ieurs collègues de la brigade de Faa'a.

Ils avaient identifié une jeune fille de 14 ans qui proposait directement ou par un intermédiaire des prestations sexuelles tarifées à des hommes majeurs célibataires et mariés au moyen d'un réseau social.

12 clients ont été identifiés dont 4 ayant eu des relations sexuelles régulières. Les faits ont été commis entre mars et octobre 2022 sur l'île de Tahiti et notamment à Faa'a.

Toutes ces personnes majeures sont bien insérées socialement et professionnellement, certaines exercent la profession de :
-policier
-médecin
-cadre supérieur du secteur privé
-cadre supérieur de la fonction publique

Ils ont reconnu peu ou prou les faits.

Il apparaît que la victime mineure est déscolarisée et connue du juge des enfants au titre de l'enfance en danger.

Les quatre clients réguliers ont été placés en garde à vue les 7 et 8 novembre puis déférés au Parquet ce mardi 8 novembre.
Ils sont poursuivis pour recours à la prostitution d'une mineure de moins de 15 ans dans le cadre d'une procédure de comparution à délai différé.

Présentés au juge des libertés et de la détention, ils ont été placés sous contrôle judiciaire et comparaîtront à l'audience du tribunal correctionnel du jeudi 8 décembre 2022 à 8h00.
Les 8 autres clients occasionnels sont également cités à cette audience.

S'ils sont déclarés coupables par le tribunal correctionnel, les auteurs encourent des peines d'emprisonnement de 10 ans et 17 899 763 cfp d'amende (150 000 euros) outre l'inscription au fichier des délinquants sexuels.