Du monoi, aux savons en passant par l’huile de tamanu, des centaines de produits cosmétiques de l’entreprise Tahiti Oil Factory auraient pu trouver leur place sur les stands du salon de l’agriculture à Paris.
Pourtant, faute de trésorerie, Jérémy, le gérant, a fait le choix de ne pas y participer. "Le budget demandé pour être présent et pour faire un bon travail de prospection aujourd’hui est limité tant sur le plan humain et économique à la sortie de la crise du covid...Il faut que nos actions soient de suite rentables car si ce n’est pas le cas ce serait désastreux pour les comptes de l’entreprise", explique Jérémy Biau, le gérant.
Si faire rayonner la Polynésie en Métropole, et notamment le monoi, est stratégique, son entreprise qui emploie 3 personnes a donc souffert de la crise sanitaire.
L'ombre du virus
Une crise qui a aussi eu un impact sur Heiva Cosmétiques, implantée à Paea. De la production à la livraison, Manu, son gérant, est sur tous les fronts. Son entreprise existe depuis 25 ans et pour la première fois, elle n’est pas représentée au salon. "C’est vrai que cette année on ne l’a pas fait à cause du pass vaccinal, car nos représentants en France ne sont pas vaccinés, du coup ils ne peuvent pas participer au salon tout simplement ", détaille Manu Maunier.
L’ombre du virus et ses conséquences planent toujours sur la filière du monoi. Le salon qui se tient Porte de Versailles à Paris représente pourtant jusqu’à 20% du chiffre d’affaires annuel des industries cosmétiques locales.