Détention de Paul Watson : Indignation des défenseurs des baleines en Polynésie

Manifestation à Paris le 11 août 2024 pour la libération de Paul Watson
Émotion et colère des défenseurs des mammifères marins après l’arrestation de Paul Watson. La Haute Cour du Groenland a confirmé son maintien en détention. "En ayant défendu les baleines et surtout, en ayant fait appliquer une loi internationale, Paul Watson se retrouve en prison", s’insurge la présidente de l’association Mata Tohora. Elle n’est pas la seule.

La Haute Cour du Groenland a rejeté, mardi, le recours déposé par la défense du fondateur de l’ONG Sea Sheperd, arrêté fin juillet. Paul Watson restera donc en prison jusqu’au 5 septembre. Dans un message envoyé à l’AFP, l’association a annoncé que les avocats de l’Américano-canadien de 73 ans allaient effectuer une demande auprès de la Commission d’admission des recours danoise, étape nécessaire pour obtenir l’autorisation de faire appel de la décision auprès de la Cour suprême du Danemark. « Les conditions de la détention ne sont pas remplies », assure Sea Shepherd.

Pour rappel, le Japon a demandé l’extradition de Paul Watson le 31 juillet dernier auprès du ministère de la justice danois, dans une affaire liée à son combat pour la défense des baleines. Dans un mail envoyé à l’Agence France-Presse jeudi 15 août, le ministre Peter Hummelgaard a assuré que « l’examen » de celle-ci était « actuellement en cours ».

Une pétition de plus de 700 000 signatures

L’arrestation de Paul Watson le 22 juillet au Groenland s’est faite sur la base d’une notice rouge d’Interpol émise en 2012, lorsque le Japon l’a accusé d’être coresponsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier nippon deux ans plus tôt dans le cadre d’une campagne menée par Sea Shepherd.

ONG, politiques, artistes, citoyens et amoureux des océans... Les soutiens à Paul Watson ne cessent d'affluer d'un peu partout dans le monde. Une pétition circule également pour demander sa libération, elle a atteint à ce jour 749.893 signatures. En Polynésie française, Mata Tohora s’indigne de cette incarcération, comme toutes les associations de protections des cétacés.

Indignation aussi en Polynésie 

"Pourquoi on enferme un défenseur des baleines ? Et surtout la quesiton est : pouquoi les pays qui ont ratifié cette convention n'ont pas joué ce rôle de défendre les baleines et d'interdire la chasse ? ", explique Agnès Benet, présidente de Mata Tohora. Les clubs de plongées soutiennen aussi la libération de Paul Watson.

"On est profondément choqué. Pour nous, c'est un grand défenseur de la nature qui a voué toute sa vie et qui a mis en péril sa liberté pour défendre les baleines, et notamment les défendre contre les baleiniers japonais"

Isabelle Klein - Gérante du centre de plongée Moby Dick