Des modèles réduits aux grand avions. De la théorie à la pratique, le passage par la maquette pour les mécaniciens aéronautiques stagiaires leur permet de mettre des mots sur des pièces. Et des pièces sur des mots. "On est en train de construire le fuselage...c'est celui qui supporte la plus grosse partie des charges", explique penché sur sa maquette Tukia GUYOT, mécanicien aéronautique stagiaire.
Au total, 13 modules à passer. La formation est répartie sur 2 ans. "Il y a de la pédagogie théorique, de la pédagogie plus pratique, et puis il y a des ERM, de l'entretien réel de maintenance, où ils vont chez les partenaires pour effectuer des tâches sur de vrais avions", précise Guillaume SALVAT, instructeur formateur en mécanique aéronautique.
Manipuler des boulons ou graisser des pièces, c’est le quotidien du mécanicien… Tout comme convertir différentes unités entre elles. En transport aérien, pour un plein de carburant, par exemple, on ne parle pas en litres, mais en kilos. "On est amené à faire des calculs de pourcentage pour des dilutions de produits qu'on utilise en aéronautique. Mais aussi pour tout ce qui est instruments de vol comme l'altimètre. Il y a des conversions en pied, en mètre. Que ce soit même pour les couples de serrage des écrous, on utilise différents types d'unité", détaille Teva RAID-AMARU, instructeur formateur en mécanique aéronautique.
Débouchés
Décrocher la licence européenne de technicien de maintenance aéronef, c'est le Graal pour les 12 stagiaires. Une reconnaissance locale, nationale et internationale. "Quand j'ai vu cette formation ouverte l'an dernier...c'était une opportunité pour moi", déclare Teva LARGETEAU, stagiaire mécanicien aéronautique.
Air Formation, c’est le bébé de Laurent Vallier. Un organisme basé à Toulouse avec des filiales en Nouvelle-Calédonie et à Faa'a. Ce sont plus de 18 000 stagiaires par an… Mécanicien aéronautique, un métier passionnant qui met en jeu sa responsabilité. "On se dit cet avion, cet hélicoptère, est apte au vol. Grâce à ça, en signant en bas d'un document, le pilote peut prendre cet appareil les yeux fermés, en disant j'ai confiance en la technique, je peux effectivement décoller", décrit Laurent VALLIER, créateur du centre de formation.
Chaque année, 6 mécaniciens aéronautiques se retrouvent sur le marché du travail… Un secteur demandeur où ils sont pratiquement sûrs d’être embauchés.