Disparition de Monseigneur Coppenrath : "c'est un père de famille que nous perdons"

Monseigneur Hubert Coppenrath
Monseigneur Hubert Coppenrath s'est éteint ce week-end à l'âge de 91 ans. L'ancien archevêque a consacré sa vie aux Polynésiens et servi l'Eglise pendant 65 ans. Curé, directeur de l'enseignement et enfin archevêque après le départ de son frère, l'homme de foi a toujours défendu l'apprentissage du reo ma'ohi à l'église.

Monseigneur Hubert Coppenrath est décédé dans la nuit de samedi à dimanche, à 91 ans. La communauté catholique est en deuil. Les messages de condoléances envahissent les réseaux sociaux depuis hier. Le président de la Polynésie Edouard Fritch et le ministre des Outre-mer eux-mêmes ont exprimé leur sympathie à l'égard de l'archevêque émérite...

Les hommages affluent de toute part et rappellent que dans la peine, le Père Hubert a été un guide spirituel pour le Pays. D'après les témoignages, l'ancien évêque de Papeete était fatigué : "tu t'étais retiré et tu souhaitais rejoindre notre Sauveur que nous aimions ensemble. Aujourd'hui, Il t'a rappelé", écrit un fidèle.

La dépouille du prélat est arrivée à 16 heures à l'église Maria No Te Hau de Papeete le 31 juillet, afin que les fidèles puissent prier pour le défunt. "C'est une grande perte pour l'Eglise, un aito qui s'en va vers le Père, témoigne le diacre Gilbert Teanau. Mais je crois qu'il a bien marqué l'histoire de notre archidiocèse. Il était très proche des familles, très proche du peuple de Dieu. Un très bon conseiller, humble et à l'écoute. C'est ce que le Pape François demande : que l'on sorte de cette cléricature et que l'on soit proche du peuple."

La passion de l'évêque pour la culture et la langue polynésienne était admirée de tous. "C'est un homme exceptionnel. Il s'est donné corps et âme pour le Pays, pour la Polynésie, pour toutes les familles de la Polynésie. C'est plus qu'un archevêque", poursuit le diacre.

Monseigneur Coppenrath est à l'origine avec son frère, Monseigneur Michel, de l'école des diacres créée dans le diocèse. Sa devise : être les serviteurs de la charité. 

"Je le redis : c'est un père de famille que nous perdons", conclut Gilbert Teanau.

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