Soirée spéciale Journées européennes du Patrimoine sur Polynésie la 1ère

A l'occasion des journées européennes du patrimoine qui ont lieu chaque année au mois de septembre, Polynésie La 1ère vous réserve une soirée spéciale autour des richesses du patrimoine polynésien. Votre émission Patitifa suit la quête menée par l'équipe de Miriama Bono, directrice du musée de Tahiti et des Îles, pour rapatrier des œuvres polynésiennes précoloniales dispersées dans le monde. Ces trésors, longtemps conservés dans des musées internationaux, sont essentiels pour renouer avec l'identité culturelle de la Polynésie. La soirée continue avec un débat, suivi d'un documentaire qui raconte l'histoire de la célèbre statue du dieu A'a.

Le documentaire "Le retour des trésors polynésiens"

En Polynésie, des centaines d’œuvres de la période précoloniale furent collectées et dispersées à travers le monde, privant le peuple polynésien d’une partie de ses origines et de sa culture. Te Fare Iamanaha  la maison où l’on garde les trésors ») est créé en 1975.

Hihirau reproduit la statut du dieu A'a

Ce seul et unique musée polynésien marque une première étape pour renouer avec une mémoire ancestrale.

Près de cinquante ans plus tard, le musée de Tahiti et des Îles se réinvente pour donner un nouveau sens aux collections qu’il abrite et surtout accueillir le retour de pièces majeures disséminées jusqu’alors dans les musées internationaux.

A'a de retour en Polynésie

Dans les pas de l’équipe du musée, entre Europe et Océanie, le film assiste à la redécouverte d’œuvres emblématiques du patrimoine.

À l'heure où de nombreux musées et collections privées en Europe se sont engagés à restituer des œuvres d'art à leur pays d'origine, ce film inédit revient sur la reconquête patrimoniale et identitaire émouvante de la Polynésie française.

Le retour des trésors polynésiens

Accompagnée de son équipe, Miriama Bono, directrice du musée de Tahiti et des Îles, parcourt le monde, entre Europe et Océanie, de musée en musée, en quête d'œuvres majeures et sacrées de la culture polynésienne. Les biens culturels recherchés sont destinés à enrichir les collections du musée  de Tahiti et des Îles pour le transformer en un lieu vivant et dynamique qui donne sens aux collections qu'elle conserve dans ses réserves.

La cape en plume du costume du deuilleur au British Museum

La démarche vise à révéler comment ces trésors oubliés font encore partie du quotidien et de l'ADN des Polynésiens. En prise avec les problématiques actuelles du territoire, ce film s'inscrit dans l'idée de redécouvrir et de rétablir l'histoire polynésienne en suivant le travail long mais nécessaire de récupération des œuvres qui font l'objet d'une restauration minutieuse, d'une réappropriation d'un point de vue légal et sociologique pour l'identité de chaque Polynésien.

Des séquences animées permettent une reconstitution du passé et apporte un éclairage sur la fonction de ces objets dans le quotidien et les rituels ancestraux des Polynésiens, par exemple le mystère autour de A’a, la statue que l’on nomme « la Joconde de l’Océanie », ou encore l'un des objets les plus prestigieux des grandes chefferies des îles de la Société : le Maro’Ura, un fragment de ceinture de plumes récemment découvert au musée du quai Branly.

Trois experts en culture et civilisation polynésiennes éclairent le récit et le contexte rituel autour des œuvres patrimoniales. Ils évoquent l’utilité originelle des objets, la symbolique qu’ils représentent dans la cosmogonie polynésienne et leur itinéraire jusqu’à leur retour au Fenua.

  • Vahi Richaud, maître de conférences en langues, littératures et cultures polynésiennes ;
  • Frédéric Torrente, anthropologue spécialisé dans l’ethnohistoire, la mythologie et les religions polynésiennes ;
  • Bruno Saura : professeur universitaire de civilisation polynésienne.

52 min

Écrit par
Paul Manate
Suliane Favennec


Réalisé par
Denis Pinson

Production 
Archipel Production

Avec la participation de
France Télévisions

Avec le soutien de
la Polynésie française,
du Centre National de la Cinématographie et de l’image animéedu Ministère chargé des Outre-mer et d’Air Tahiti Nui

2024

 20.15 : Débat sur le patrimoine

Chaque peuple a à coeur de protéger, de valoriser et d'utiliser son patrimoine pour comprendre son présent et construire son avenir. Les antennes de La 1ère ouvre la discussion autour de celui-ci. Des questionnements qui portent sur la réappropriation, la conservation et la transmission de notre histoire, de nos histoires. 

Quelle est la légitimité de la possession d'œuvres d'art par des musées étrangers, et quelles sont les implications pour le patrimoine culturel des pays d'origine ?

Pour répondre à ces questions et apporter une expertise, Miriama Bono consultante culturelle et ancienne directrice du musée de Tahiti et des Iles, Emanuel Kasarherou, président du musée du Quai Branly et Mililani Ganivet, auteure d'une thèse sur les objets polynésiens présents au British Museum de Londres seront autour de la table.

Le documentaire sera suivi d'une émission présentée par Thierry Belmont (rédaction de Malakoff)
En Outre-mer, dans le Pacifique tout particulièrement, les musées se modernisent, pour accueillir des objets emportés en Europe par les explorateurs, les missionnaires ou les chercheurs.

A l'heure où les musées occidentaux sont engagés dans une dynamique sans précédent de retour ou de restitution, quel impact dans les pays ou territoires concernés ? Comment interpréter ce "rapatriement" des oeuvres ? Les restitutions ne se limitent pas au retour physique des oeuvres. Elles comportent aussi des enjeux culturels et sociaux.
 
Invités :
Emmanuel Kasarherou - président du musée du Quai Branly
Mililani Ganivet - doctorante à l’université d’East Anglia et au British Museum
Pascal Blanchard - historien 
Miriama Bono - directrice du musée de Tahiti et des Îles

 A'a la joconde de la Polynésie 

Ce documentaire retrace l'étonnante épopée de A'a, une statue d'un dieu polynésien originaire de l'île de Rurutu en Polynésie française. Ce chef-d'œuvre unique de l'art polynésien est, à lui seul, un résumé de l'histoire du fenua confronté au colonialisme. Il a inspiré de grands artistes tels que Pablo Picasso et Henri Moore. Une plongée au cœur des secrets de cette œuvre puissante, surnommée « la Joconde de la...

Rurutu, Raitaera, Tahiti, les îles de la Polynésie française ont vu naître de nombreuses œuvres d’art. La plus célèbre et sans doute la plus mystérieuse est la statue du dieu A'a qui a traversé les océans, les siècles pour être exposée dans les musées du monde entier. Sa force et son originalité ont ébloui les grands maîtres de l'art contemporain. Pablo Picasso, Henry Moore et Roland Penrose ont eu un tel coup de foudre pour cette statue qu’ils en ont acquis chacun une copie.

Objet d’inspiration pour les artistes d’aujourd’hui, A’a est bien plus qu’une œuvre d’art. En effet, cette statue raconte une partie de l’histoire de la Polynésie marquée par la présence des missionnaires britanniques et la conversion au christianisme. Le dieu A'a abrite tout un monde d’histoires, de croyances, d’imaginaire... Un monde de rencontres et de liens tissés au fil des siècles.

Aujourd'hui entreposée au British Museum, elle n'est visible du public que lors d'expositions temporaires. Le A'a retournera-t-il à Tahiti un jour ?

52 min

Un film de
Cécile Baquey-Moreno

Production
Merapi Productions
Les Films du Pacifique

Avec la participation de
France Télévisions

2019