On le sait particulièrement attaché au secteur de l'audiovisuel. Très présent sur les réseaux sociaux le président de la Polynésie multiplie les visites et les rencontres avec des organismes et des professionnels du secteur. Il a déjà reçu Kahu Kaiha, jeune artiste et producteur Marquisien, l'actrice Karina Lombard, l'informaticien Evans Bohl ou plus récemment, Heiremu Pinson, jeune réalisateur polynésien originaire de Raiatea.
En amont des Assises, Moetai Brotherson a engagé le dialogue avec le Centre National du Cinéma et de l'image animée lors de sa mission à Paris, toujours avec le même objectif : développer le secteur du numérique et de l'audiovisuel. Un futur partenariat permettrait au Pays de bénéficier de dispositifs de soutien nationaux, de l'expertise et du réseau de cet établissement public qui assure, par ailleurs, le rôle de médiateur et de régulateur du secteur.
Lors de cette même mission, le Président Brotherson a également rencontré Florence Borelly, productrice indépendante chez Sésame Films. Cet échange a permis de confirmer le potentiel du secteur audiovisuel pour la Polynésie française, mais aussi d’aborder les perspectives de développement de la filière et notamment les besoins en formation, en présence de Heiremu Pinson.
Moetai Brotherson a confirmé son projet ce vendredi :
Les ambitions pour le secteur du numérique et de l'audiovisuel, c'est que d'ici 10 ans ça représente à peu près 25% du PIB. Je sais, cela peut paraître fou mais il y a des bouleversements, une position de la Polynésie au cœur du Pacifique, et une appétence chez les jeunes pour les métiers du numérique et de l'audiovisuel qui à mon avis vont nous permettre d'atteindre ces objectifs pour peu qu'on mette en place les conditions de ce développement.
Moetai Brotherson- président de la Polynésie française
Assises de l'audiovisuel
Le Pays compte prendre des mesures concrêtes après les Assises, grâce aux différentes remarques, observations et propositions des créateurs audiovisuels locaux.
Moetai Brotherson veut relancer le "film office" en réfléchissant "sur le format qu'il faut lui donner." Le Président envisage également des abbatements fiscaux en faveur des professionnels du secteur. "Tout ne peut pas être transposé chez nous mais on a un fiscaliste de talent. Le gouvernement est déjà en train de réfléchir à ce qu'on peut faire" indique le chef du Gouvernement.
On est en train de recenser le catalogue intégral des aides directes, indirectes qui existent pour le secteur de l'audiovisuelle, le SKA en fait partie. On va réfléchir à leur évolution et c'est pour ça qu'on a besoin des professionnels, c'est eux qui vont nous dire ce qui est utile ou pas.
En fonction du résultat de ces Assises, le système d'aide au secteur sera renouvelé. "Il faut considérer ça comme un investissement. Si l'activité économique se crée, le secteur explose, ce seront des retombées fiscales, des retombées en terme d'emploi et donc de cotisations : c'est un cercle vertueux que l'on veut mettre en place. Évidemment, à un moment donné, il faut créer l'impulsion" conclut le président.
Alors que le 21ème FIFO ouvre ses portes ce soir à la maison de la culture, les Assises de l’audiovisuel se tiendront du 9 au 13 février 2024.