Pere souffre de psoriasis depuis cinq ans. Cette maladie de peau provoque des plaques rouges recouvertes de peaux mortes sur les mains, les coudes, les genoux, le visage ou le cuir chevelu... Un mal qu'elle n'arrivait pas à soigner et qu'elle avait du mal à assumer en public.
Ça provoque beaucoup de démangeaisons et de plaies. Quand j'étais à l'école ce n'était pas facile avec les autres élèves.
Pere, utilisatrice de CBD
Pere a essayé plusieurs traitements dermatologiques sans aucun résultat, jusqu'au jour où elle a découvert le cannabis thérapeutique. En deux semaines, elle a enfin réussi à soulager ses démangeaisons et soigner ses plaies.
J'ai commencé à utiliser ça parce-que les produits dermatologiques ne marchaient pas efficacement. Depuis, j'ai beaucoup plus de résultats. J'avais des plaques énormes ! Et en une nuit, je n'avais plus du tout mal.
Pere, utilisatrice de cannabis
Le cannabis thérapeutique l'a libéré et lui a permis d'affronter, à nouveau, le regard des gens. Mais elle rencontre un autre problème aujourd'hui : "le fait que ce ne soit pas légal, il faut se cacher...avec l'odeur, je ne peux pas sortir" confie la jeune femme.
Ces produits sont également couteux : comptez 5 000 Fcfp pour 30 ml de baume de chanvre, et 15 000 Fcfp pour 10 ml d'extrait de chanvre à 24% de CBD.
Le président Brotherson a réaffirmé sa volonté de faire avancer la législation sur le cannabis thérapeutique. Alors même que la légalisation du CBD a été votée le 17 novembre 2022 à l'assemblée, Moetai Brotherson a annoncé le lancement d'un groupe de travail sur le CBD avec l'ensemble des associations, l'ARAS et des laboratoires, lors de son allocution des 100 jours. De nouvelles règles à venir qui pourraient permettre à Pere de sortir de chez elle sans crainte, et peut-être de se procurer du cannabis thérapeutique à des prix plus attractifs.