Moins de trois mois avant les territoriales, les petites formations politiques s'organisent.
Les indépendantistes ont annoncé courir seuls.
Le parti Heiura les verts est contraint de chercher des candidats pour soutenir la cause écologiste mais aussi une cause territoriale, la santé et l’obésité. "C'est un danger qui va peser lourdement non seulement sur les familles, mais aussi par rapport à la prise en charge de l'accompagnement des soins. On voit déjà aujourd'hui la difficulté au niveau de notre hôpital, au niveau de la CPS, pour pouvoir prendre en charge financièrement. C'est une cause territoriale que nous allons mettre en marche, parallèlement à notre engagement sur l'écologie", explique Jacky Bryant, président de Heuira les verts.
Identifier 57 candidats et 16 suppléants, dans huit sections différentes, en respectant la parité. Un défi pour les petites formations.
Le Here ai'a qui renaît de ses cendres après 15 ans de sommeil veut renouer avec ses valeurs fondatrices en s’inspirant du metua Pouvanaa. "Il a défendu le peuple, il est allé en prison, il est revenu et au lieu d'être remonté contre tout ce qu'on lui a fait, au contraire ça lui a donné encore la force de se battre mais pour le peuple...Il ne faut pas imposer un programme, il faut justement savoir quels sont les besoins pour créer un programme qui va parler au peuple", souligne Vaea Piritua Vivish, secrétaire générale du HERE 'ĀI'A.
Soutien de A here ia porinetia lors des législatives, le parti semble encore très ouvert à la discussion. "On est toujours avec eux, aujourd'hui la balle est dans leur camp., parce que ça évolue. Surtout nous avons observé M.Laurey. Nous pouvons dire qu'il est assez bon pour diriger le Pays", remarque Gustave Taputu, président du HERE 'ĀI'A.
Sauf que Tauhiti Nena assure avoir lui aussi le soutien du parti rose. Le président du Hau Ma’ohi Ti’ama propose de monter une plateforme. Le Te nati-Rassemblement national Polynésie y serait favorable, le Te ma’ohi de Georges Kelly également. "Je pense que cette plateforme est déjà en train de réunir plusieurs partis politiques, aujourd'hui on en a 3 officiellement mais officieusement il y a 2 ou 3 autres groupes qui nous ont rejoints. Donc je préfère que ce soit officiel pour en parler. Et des personnes de la société civile ont officialisé le fait qu'elles étaient intéresser par cette plateforme car ça leur parle. Justement c'est ce qui va nous permettre de grandir dans les semaines à venir", détaille Tauhiti Nena, président de HAU MĀ'OHI TI'AMĀ.
Les territoriales synonymes de négociations et autres tractations avant même le premier tour. Le mercato ne fait que commencer.